Pour beaucoup de dirigeants, la stratégie de marque reste un actif négligé dans la préparation à la vente. Pourtant, une marque forte et cohérente peut faire toute la différence pour séduire investisseurs ou repreneurs. Encore faut-il éviter l'écueil du rebranding « cosmétique » qui ne traite que le logo, ou celui d’une transformation précipitée qui sème le chaos en interne.
Clarifiez la vision future de l'entreprise, sans tomber dans la démagogie. Cette projection doit être partagée avec le comité de direction et servir de boussole à tout le processus de rebranding.
Menez un audit objectif : valeurs, notoriété, perception interne/externe, usages visuels, discours. Repérez les signaux faibles d’obsolescence ou de décalage entre discours et réalité opérationnelle.
Un rebranding réussi est inclusif. Co-construisez le diagnostic avec managers, équipes de terrain, voire clients clés, pour identifier les atouts et fragilités perçus.
Le rebranding n’est pas une fin mais un levier : qu’attend-on concrètement ? (Augmenter l’attractivité, faciliter la transition managériale, homogénéiser la culture, clarifier le positionnement...)
Décrivez votre raison d’être, promesse, valeur ajoutée et preuve, pour guider la création et la diffusion. Synthétisez en outils (manifeste, brandbook, charte éditoriale…)
Travaillez l’identité (logo, chartes, messages-clés) en cohérence avec la vision, tout en restant pragmatique : l’objectif n’est pas de tout « bouleverser » mais de valoriser ce qui fait sens.
Pilotez le déploiement : supports, communication interne/externe, formation, accompagnement du changement. Un bon plan anticipe les résistances et rythme la transformation.
Vérifiez que le rebranding ne reste pas « marketing » mais irrigue toute l’organisation. Des ajustements peuvent être nécessaires sur les processus RH, le pilotage des talents ou la gouvernance.
Mettez en place des indicateurs de succès : perception interne, efficacité commerciale, qualité des recrutements, feedback clients, etc. Ajustez la trajectoire si besoin, sans infantiliser les équipes.
Intégrez le rebranding dans tous les outils de vente (teaser, CIM, pitch deck), préparez le storytelling pour justifier vos choix auprès des acquéreurs et démontrez comment la marque sert la stratégie de sortie.
Un changement de marque brutal peut déboussoler le marché et générer de la méfiance. Parfois, renforcer l’existant vaut mieux qu’un grand chambardement.
La précipitation nuit à la cohérence. Il vaut mieux avancer étape par étape plutôt que d’annoncer une transformation « flash » qui ne repose sur aucune réalité tangible.
La stratégie de marque, loin d’être secondaire dans une cession, peut devenir un puissant levier de valorisation… à condition d’être pensée en cohérence avec le business et la culture de l’entreprise. En suivant une feuille de route structurée et en restant attentif aux pièges courants, vous mettez toutes les chances de votre côté pour que votre rebranding serve la transmission de valeur et la réussite de la sortie. Besoin d’un diagnostic ou d’un accompagnement pour structurer cette étape critique ? Contactez Scale2Sell ou poursuivez la lecture sur notre blog pour des ressources complémentaires.
François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.