Le passage à l’échelle, ou scaling, constitue une étape cruciale et risquée pour toute entreprise ambitieuse. De la croissance rapide à la préparation de la cession, la question n’est pas tant de croître que de rester maître de cette croissance. Sans anticipation, l’entreprise s’expose à la perte de contrôle opérationnel, la dilution de sa culture ou des surcoûts inattendus. Une croissance mal structurée expose également à la dépendance excessive au dirigeant et à un enchevêtrement de processus qui deviennent difficilement pilotables.
Une entreprise qui scale rapidement doit sortir du fonctionnement “à l’arrache” typique d’une structure entrepreneuriale. Formaliser les processus critiques (commercial, production, support client, finance) permet de clarifier qui fait quoi, d’harmoniser les pratiques, d’éviter la duplication des tâches et de limiter la déperdition d’informations. Il s’agit également de rendre l’organisation attractive et lisible pour des investisseurs ou repreneurs potentiels.
L’adoption de solutions digitales adaptées (ERP, CRM, outils de gestion de projet, KPIs sur mesure) n’est pas un luxe mais une urgence pour garder la visibilité malgré la complexité croissante. L’enjeu ? Remonter l’information terrain rapidement, détecter les dérives et alimenter une prise de décision informée. Attention cependant à ne pas sur-outiller l’entreprise, au risque de complexifier inutilement les routines.
Le scaling exige d’élargir la base managériale et d’installer des rituels qui canalisent l’énergie collective : réunions hebdomadaires cadrées, points de passage mensuels sur les objectifs, partage d’indicateurs. Donner de l’autonomie tout en fixant un cap fort est essentiel ; une gouvernance centralisée trop figée peut freiner l’agilité, tandis qu’un pilotage trop flou mène à la cacophonie (‘effet Babel’).
La multiplication des équipes et des sites peut aboutir à des malentendus, des silos et une perte de sens si la culture n’est pas retravaillée. Capitaliser sur des outils de communication transverses (wiki interne, newsletter, onboarding structuré, événements) et créer un référentiel commun des valeurs et des modes d’interaction permettent de maintenir une cohérence organisationnelle.
La croissance rapide cache souvent des micro-problèmes structurels : fatigue managériale, process détournés, conflit d’interprétation des priorités. Un pilotage efficace inclut l’aptitude à repérer ces signaux faibles (turn-over accru, retard dans le reporting, multiplication des conflits latents) avant qu’ils ne fragilisent la dynamique globale.
Une entreprise capable de scaler efficacement, c’est une entreprise qui inspire confiance à un investisseur ou repreneur. La solidité des routines managériales, la robustesse des process et la transparence des KPIs sont autant de facteurs qui sécurisent la rentabilité et l’avenir du business. Structurer, c’est aussi démontrer qu’on maîtrise sa trajectoire et qu’on pourra transmettre l’entreprise sans effondrement du modèle ni dépendance excessive au top management.
Les entreprises qui traversent les phases de scaling avec succès ne sont pas celles qui empilent les outils ou les rituels managériaux plus vite que l’ombre de leur croissance, mais celles qui parviennent à allier clarification stratégique, structuration opérationnelle, et accompagnement humain. Vouloir scaler à tout prix, sans structurer, c’est courir le risque de détruire de la valeur là où l’on cherchait à en créer. Posez-vous la question : votre organisation est-elle prête à passer à l’échelle sans craquer ? Si le doute s’installe, c’est le meilleur moment pour agir ou vous faire accompagner sur mesure.
François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.
Coraline Thieller est partenaire chez Scale2Sell, où elle pilote la mise en place et l’organisation de l’assistanat au sein des entreprises accompagnées.Spécialiste des opérations et de la structuration des fonctions support, elle aide les dirigeants à déléguer efficacement, à fluidifier leur quotidien et à se recentrer sur leur rôle stratégique.
Avant de rejoindre Scale2Sell, Coraline a accompagné de nombreuses startups et PME dans leur structuration interne, en s’appuyant sur une approche à la fois humaine, pragmatique et orientée résultats.
Réactive, bienveillante et ultra opérationnelle, Coraline est la garante d’une assistante qui devient un vrai levier de performance.
Maman de 2 garçons de 15 et 5 ans, Coraline est basée à Aix en Provence
Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.