
Pour un acquéreur, la digitalisation n’est plus un bonus : c’est un indicateur immédiat de maturité, de maîtrise des données et de risque opérationnel réduit. Les PME qui présentent des systèmes d’information fiables, une documentation structurée et des process automatisés inspirent plus de confiance et facilitent la due diligence. À l’inverse, un SI obsolète ou fragmenté mène souvent à des renégociations de prix ou à des blocages.
Entre 2023 et 2025, la maturité digitale des PME a progressé en France : 78 à 79 % des dirigeants observent des bénéfices concrets du numérique. Cette évolution a renforcé les attentes des investisseurs : un niveau minimal de digitalisation est désormais considéré comme standard.
Lors d’une cession, les équipes d’audit identifient très rapidement les failles digitales susceptibles de dégrader la valorisation, car ces failles augmentent le risque perçu et la charge de transition post-reprise. Les plus courantes affectent directement la crédibilité opérationnelle.
Ces éléments conduisent parfois à des ajustements de prix ou à l’allongement du processus d’audit.
Les repreneurs recherchent des entreprises pilotables à distance, avec des données maîtrisées et un « patrimoine immatériel » clair. Certaines actions courtes génèrent un impact direct sur la perception du risque.
Automatiser les tâches répétitives améliore la fiabilité opérationnelle et réduit la dépendance au dirigeant. Les actions priorisées : centraliser les données, renforcer le CRM ou ERP, structurer les flux documentaires.
La montée des inquiétudes cyber (près d’un dirigeant sur deux en 2024) a rendu la sécurité et la traçabilité essentielles dans toute due diligence.
L’objectif : réduire l’incertitude de l’acquéreur et clarifier les flux sensibles.
La digitalisation renforce la transparence, la capitalisation sur le savoir-faire et la robustesse perçue de l’entreprise. Les repreneurs privilégient les sociétés capables de fournir un reporting automatisé et fiable.
Ces éléments, combinés, agissent comme un multiplicateur du prix et fluidifient la négociation.
Digitaliser pour digitaliser crée de la complexité. Les dirigeants performants identifient les processus réellement créateurs de valeur. Certaines activités à forte dimension humaine doivent rester manuelles.
La digitalisation doit soutenir la stratégie, clarifier l’entreprise et faciliter sa reprise.
La digitalisation n’est plus un projet technique : c’est un actif de valorisation. Une PME capable de produire des données fiables, de sécuriser ses flux et de démontrer une organisation structurée réduit fortement le risque perçu par un acquéreur. Le résultat : une meilleure transmission, un multiple renforcé et une négociation plus sereine. Le moment est idéal pour structurer son système d’information avant l’ouverture d’un process de cession.
Les données 2024-2025 montrent une hausse nette de la maturité digitale des PME et un durcissement des attentes des repreneurs, notamment sur la cybersécurité et la qualité des données. Cette évolution renforce l’importance d’un SI fiable, documenté et sécurisé pour éviter les décotes, limiter les renégociations et fluidifier la due diligence. L’adoption croissante d’outils d’IA, bien que partielle, devient un différenciateur dans plusieurs secteurs.
Cette question révèle la capacité de l’entreprise à fournir des données fiables, un flux opérationnel maîtrisé et une exposition cyber limitée.
Elle éclaire les leviers de libération de valeur et de diminution du risque humain, essentiels aux yeux d’un repreneur.
Cela reflète la transférabilité réelle du savoir-faire et le niveau de confiance qu’un acquéreur peut accorder.
Elle permet de relier les investissements digitaux à des impacts concrets : multiples, négociation, fluidité opérationnelle.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.