
Une transformation bien orchestrée n’est pas qu’un levier de performance interne. Pour un dirigeant de PME ou d’ETI, elle conditionne directement la valorisation, la négociabilité et la transmissibilité de l’entreprise au moment de la cession. Les repreneurs scrutent trois dimensions : dépendance au dirigeant, maturité des process et fiabilité des données. Toute transformation doit donc améliorer ces trois facteurs en priorité.
Dans les cessions de PME/ETI, les principaux irritants observés en due diligence opérationnelle sont : manque de documentation, process non stabilisés, reporting incomplet, équipes dépendantes des fondateurs et organisation trop informelle. Ces failles réduisent la confiance, allongent la transaction et entraînent souvent une renégociation du prix. Transformer l’entreprise en amont consiste à réduire méthodiquement ces risques.
ESN : dépendance aux managers seniors et absence de pilotage prévisionnel. Services B2B : rentabilité très liée au dirigeant ou à quelques comptes clés. Industrie légère : process hétérogènes selon les sites et faible formalisation qualité/maintenance. Ces exemples montrent qu’une transformation ciblée doit renforcer la transférabilité du modèle.
Une transformation utile aux repreneurs commence par un cadrage clair : quels risques réduire, quels actifs renforcer, quels indicateurs professionnaliser. Cette feuille de route doit être pilotable en 24–36 mois, avec des chantiers concrets : documentation des process, gouvernance légère, refonte du pilotage financier, montée en autonomie des équipes clés.
Le dirigeant doit structurer un socle d’adhésion simple : clarifier ce qui change, qui porte quoi et ce qui sera mesuré. Le but n’est pas de communiquer davantage mais de créer de la lisibilité. Les équipes doivent comprendre que la transformation vise la pérennité et non une mise sous contrainte.
La résistance apparaît lorsque les changements sont perçus comme flous ou imposés. Les meilleurs plans sont ceux qui introduisent des « petites victoires » rapides : process stabilisés, gains de temps, rituels de pilotage utiles. Le rôle du dirigeant évolue : moins d’implication opérationnelle, plus de structuration et d’arbitrage.
La phase finale vise à rendre l’entreprise plus autonome : process documentés, indicateurs fiables, rôles clairs, risque humain réduit. Plus l’entreprise fonctionne sans dépendance au dirigeant, plus elle devient attractive lors d’une cession.
Les repreneurs valorisent particulièrement : la qualité de la data, la stabilité des marges, la robustesse des process commerciaux et opérationnels, et l’autonomie des équipes clés. Une transformation bien menée augmente mécaniquement la probabilité de multiples plus élevés et réduit le risque de renégociation tardive.
Préparer une cession exige un repositionnement personnel du dirigeant : déléguer, arbitrer, faire monter en puissance l’équipe et accepter un fonctionnement moins centralisé. Cette évolution est souvent aussi déterminante que les chantiers techniques, car elle conditionne directement la confiance des repreneurs.
Une transformation orientée cession n’est pas un chantier théorique : c’est un levier direct pour sécuriser la transaction et maximiser la valorisation. Plus tôt elle est lancée, plus elle produit des effets visibles sur la transférabilité, la fiabilité et l’attractivité de l’entreprise. Les dirigeants qui anticipent disposent d’un avantage décisif lors des discussions avec les repreneurs.
Cette question révèle immédiatement la dépendance opérationnelle au dirigeant, principal facteur de décote lors d'une cession.
Elle permet d’identifier les zones à risque en due diligence et les chantiers prioritaires pour renforcer la transférabilité.
Elle met en lumière la maturité du pilotage financier et opérationnel, ainsi que la fiabilité des données.
Les tensions et incohérences organisationnelles sont souvent des signaux faibles annonçant des risques futurs pour la transaction.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Coraline Thieller est partenaire chez Scale2Sell, où elle pilote la mise en place et l’organisation de l’assistanat au sein des entreprises accompagnées.Spécialiste des opérations et de la structuration des fonctions support, elle aide les dirigeants à déléguer efficacement, à fluidifier leur quotidien et à se recentrer sur leur rôle stratégique.
Avant de rejoindre Scale2Sell, Coraline a accompagné de nombreuses startups et PME dans leur structuration interne, en s’appuyant sur une approche à la fois humaine, pragmatique et orientée résultats.
Réactive, bienveillante et ultra opérationnelle, Coraline est la garante d’une assistante qui devient un vrai levier de performance.
Maman de 2 garçons de 15 et 5 ans, Coraline est basée à Aix en Provence