Dans un environnement de plus en plus digitalisé, les PME et ETI font face à l’injonction de structurer, de piloter leur performance et d’anticiper les échéances stratégiques (croissance, cession, transmission) à l’aide des bons outils numériques. Les solutions de pilotage ne sont plus réservées aux grandes entreprises : elles deviennent un facteur clé d’agilité et de valorisation pour les dirigeants de PME. Mais face à l’explosion des offres – ERP, CRM, suites collaboratives, outils de reporting, pilotage financier ou RH – comment faire les bons choix ?
L’erreur la plus fréquente : acheter un outil sous l’effet d’une mode ou du discours commercial, sans l’aligner sur vos véritables besoins. Posez-vous ces questions précises : Cherchez-vous à fiabiliser votre reporting ? Gagner du temps sur la paie ? Limiter la dépendance à un collaborateur clé ? Préparer la cession ? Chaque objectif appelle une solution différente.
Penser que le dirigeant peut piloter seul le choix des outils est un biais courant. La réussite passe par l’association des opérationnels dès l’amont, pour cartographier les usages actuels, les points de friction et les attentes. Cela anticipe la résistance au changement et favorise l’appropriation finale.
Les ERP (Enterprise Resource Planning) structurent l’information et automatisent de nombreux processus (comptabilité, facturation, stocks, gestion commerciale, etc.). Ils constituent une colonne vertébrale mais demandent un investissement financier, humain et… du temps. Les solutions évolutives (SaaS) se démocratisent. Pourtant, tout mettre dans un ERP peut devenir une dépendance risquée : évaluez la modularité et la robustesse du prestataire.
La digitalisation de la relation client passe par les CRM : gestion des prospects, scénarios automatisés, reporting commercial en temps réel. Mais attention : un CRM mal intégré freine plus qu’il ne libère. La personnalisation, l’intégration avec l’existant et la simplicité d’usage doivent primer sur la richesse fonctionnelle.
Des solutions Cloud permettent désormais un suivi précis de la trésorerie, de la rentabilité par activité, et la simulation d’hypothèses budgétaires. Le principal piège à éviter : croire que l’outil remplace l’analyse stratégique. Sans une structuration des flux et une discipline de reporting, la technologie se transforme en usine à gaz.
Dématérialisation des bulletins de paie, gestion des entretiens, suivi de la performance : les outils RH ont gagné en maturité. Le vrai défi : articuler digitalisation, conformité (RGPD), sécurité des données et expérience utilisateur, dans des structures où les ressources internes sont parfois limitées.
Solutions Cloud, drives partagés, gestion de projets, messagerie instantanée : ces outils sont devenus essentiels, notamment dans les structures multisites. Toutefois, la multiplication des applications fait courir le risque de silos numériques et de pertes d’information. Le choix doit viser la cohérence et l’interopérabilité.
Une PME dont les flux, les process et les données sont maîtrisés (et documentés) inspire confiance aux repreneurs ou investisseurs potentiels. Un système d’information robuste, des reportings clairs et un mapping des processus réduisent la dépendance au dirigeant – et maximisent la valeur de l’entreprise.
Les PME qui préparent leur organisation et leurs datas en amont de la cession disposent d’un atout décisif. Choisir des outils capables d’exporter rapidement des historiques fiables, segmentés (clients, contrats, finances, RH…), est un vrai facteur différenciant lors de la due diligence.
Le choix des outils de pilotage en PME ne se limite pas à une question technique, c’est un levier stratégique majeur pour structurer la croissance, renforcer la résilience et optimiser la valorisation de l’entreprise – notamment en vue d’une cession ou d’une levée de fonds. Se montrer exigeant, prioriser les usages concrets et articuler outils, organisation et culture reste la meilleure garantie de retour sur investissement. Pour aller plus loin, n’hésitez pas à challenger vos choix et à vous faire accompagner pour allier vision et pragmatisme.
François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.
Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.