
Dans le marché M&A actuel, marqué par une baisse des volumes de transactions et une sélectivité accrue des acquéreurs, la stabilité de l’équipe dirigeante devient un facteur décisif. Les talents clés conditionnent la continuité opérationnelle, la capacité à délivrer le business plan et la réduction du risque perçu. Leur départ durant une vente conduit souvent à une renégociation du prix ou à l’ajout de clauses protectrices, car il augmente l’incertitude sur la transition post-cession.
Pour les dirigeants de PME/ETI, sécuriser ces profils n’est plus une option. C’est un levier de valorisation essentiel.
La valeur d’une entreprise repose souvent sur quelques rôles clés. Une cartographie de dépendance doit éclairer les acquéreurs sur la solidité du management. Elle permet d’identifier les porteurs de valeur : experts uniques, commerciaux stratégiques, responsables opérationnels, relais managériaux.
Cette analyse devient une pièce attendue en due diligence pour évaluer la profondeur managériale et les risques RH.
Les bonus de rétention, l’intéressement ou les primes liées à la présence jusqu’au closing restent efficaces, mais doivent être cohérents et ciblés pour limiter les effets d’aubaine. Ils renforcent la confiance des acquéreurs en montrant que l’équipe est sécurisée pour la période critique.
La montée en puissance des dispositifs d’actionnariat salarié (titres, actions gratuites, BSPCE) répond à la demande croissante d’alignement. L’intérêt est double : fidéliser les talents et rassurer les acheteurs sur leur engagement. Ces plans nécessitent une anticipation juridique, mais toutes les tailles d’entreprises peuvent désormais s’en emparer.
Les collaborateurs ne cherchent pas uniquement un gain financier : ils veulent une vision claire. Promesses d’évolution, montée en compétence, plans de formation, responsabilités élargies – ces leviers stabilisent l’équipe durant les mois sensibles d’une cession.
La volatilité observée dans les équipes – notamment chez les cadres dont plus d’un sur deux envisage un départ – impose une vigilance accrue. Perte d’initiative, retrait des réunions clés, absences plus fréquentes : ces signaux doivent déclencher un entretien ou un ajustement personnalisé.
La documentation des processus, la montée en compétences des seconds couteaux, le mentoring ou les plans de succession démontrent une organisation résiliente. Cela réduit la dépendance à un individu et augmente l’attractivité du dossier.
Les acquéreurs attendent des indicateurs concrets : taux de rétention, ancienneté moyenne, plan de succession, organisation managériale, climat social. Une documentation claire renforce la confiance et simplifie la due diligence.
Une communication trop précoce génère des rumeurs, trop tardive provoque des départs. Un plan calibré, même sous embargo, permet de stabiliser l’organisation et de maintenir l’alignement des managers.
Dans un marché où la certitude d’exécution prime, la rétention des talents clés n’est plus seulement un enjeu RH : c’est un levier de valorisation. Les entreprises capables de démontrer une équipe stable, alignée et sécurisée obtiennent de meilleures conditions, évitent les renégociations et renforcent l’attractivité de leur dossier. Préparer ce volet 12 à 24 mois avant la vente devient indispensable pour maximiser la valeur et garantir une transition fluide.
Le marché M&A 2024–2025 est devenu plus volatile, avec un recul marqué des transactions et une exigence renforcée sur la qualité des équipes. La volatilité croissante des cadres augmente le risque de départs critiques, poussant les acquéreurs à être plus prudents et à appliquer des décotes lorsque la rétention n’est pas sécurisée. Dans ce contexte, actionnariat salarié, stabilité managériale et solidité des processus RH prennent une importance stratégique nouvelle pour les PME/ETI.
Cette question permet d’identifier les actifs humains considérés comme sensibles par les acquéreurs et donc de prioriser les efforts de rétention.
Elle pousse à cartographier les fragilités pouvant entraîner décote, earn-out renforcé ou retrait d’un acquéreur.
Elle clarifie les indicateurs et documents RH à structurer pour rassurer immédiatement un investisseur.
Elle oblige à anticiper des scénarios de back-up crédibles pour montrer la résilience opérationnelle.

Coraline Thieller est partenaire chez Scale2Sell, où elle pilote la mise en place et l’organisation de l’assistanat au sein des entreprises accompagnées.Spécialiste des opérations et de la structuration des fonctions support, elle aide les dirigeants à déléguer efficacement, à fluidifier leur quotidien et à se recentrer sur leur rôle stratégique.
Avant de rejoindre Scale2Sell, Coraline a accompagné de nombreuses startups et PME dans leur structuration interne, en s’appuyant sur une approche à la fois humaine, pragmatique et orientée résultats.
Réactive, bienveillante et ultra opérationnelle, Coraline est la garante d’une assistante qui devient un vrai levier de performance.
Maman de 2 garçons de 15 et 5 ans, Coraline est basée à Aix en Provence