
Le marché des levées s’est durci depuis 2023 : due diligences plus longues, exigences renforcées sur les données, clauses plus strictes dans les pactes, et polarisation des valorisations. Pour un dirigeant de PME/ETI, la levée de fonds n’est plus un simple financement : c’est un acte structurant qui modifie la gouvernance, la trajectoire de valeur et les conditions futures d’une cession. Une préparation rigoureuse est devenue un avantage compétitif.
Les investisseurs 2025 examinent d’abord la capacité de l’entreprise à croître sans défaillance interne. Toute dépendance critique (fondateur, client unique, expert clé), tout process non documenté ou gouvernance floue crée une décote. La préparation consiste à identifier et traiter ces faiblesses avant leur révélation en due diligence.
La qualité de la documentation est désormais un filtre majeur d’accès aux financements. En 2024‑2025, les fonds privilégient les entreprises capables de fournir des indicateurs fiables presque en temps réel.
Une data room bien préparée accélère la due diligence, réduit le risque de renégociation de la valorisation et augmente la crédibilité du management.
Les investisseurs recherchent désormais des plans disciplinés : articulation des besoins, allocation précise des montants, et justification des choix (RH, R&D, expansion commerciale). Les entreprises les mieux préparées présentent plusieurs scénarios : nominal, prudent, et stress test.
Dans un marché polarisé où les multiples varient fortement selon les secteurs, l’approche réaliste est stratégique. Pour les PME/ETI, la fenêtre 10‑100 M€ est la plus complexe : négociations plus serrées, conditions de gouvernance renforcées et clauses d’anti-dilution fréquentes.
Anticiper les points clés du pacte (gouvernance, préemption, liquidité, ratchets, vesting managers) permet de réduire les blocages et de sécuriser l’avenir – notamment si une cession est envisagée sous 3 à 5 ans.
En 2025, la cohérence entre storytelling, performances réelles et data est ce qui différencie les dossiers retenus. Les investisseurs recherchent des entreprises capables de démontrer une traction mesurable et un marché accessible.
Contrairement à une cession, une levée engage le dirigeant pour plusieurs années. Le choix du fonds doit intégrer sa capacité d’accompagnement, son réseau, son expérience sectorielle et son approche de la gouvernance. Les clauses clés à anticiper : reporting renforcé, milestones de déblocage, liquidité, niveaux de contrôle, mécanismes d’anti‑dilution.
La clé : considérer la levée non comme une dilution mais comme une accélération structurée de la création de valeur.
En 2025, les investisseurs resserrent leurs critères, ce qui avantage les entreprises déjà structurées.
La levée de fonds en 2025 n’est plus une simple recherche de capitaux : c’est un acte structurant qui impacte la gouvernance, la trajectoire de croissance et la future cession. Les entreprises les mieux préparées – data room impeccable, organisation solide, projet clair et pacte anticipé – attirent les meilleurs investisseurs et sécurisent de meilleures conditions. La préparation n’est pas un coût : c’est un multiplicateur de valeur.
Le marché des levées a profondément changé depuis 2023 : montants globalement en recul, polarisation autour de l’IA, exigences documentaires renforcées et clauses de gouvernance plus strictes. Ces évolutions modifient ce que les investisseurs attendent des PME/ETI : données fiables, scénarios documentés, discipline financière et gouvernance robuste. Pour un dirigeant, la préparation devient un levier stratégique pour sécuriser la levée et améliorer les conditions de cession futures.
Cette question révèle votre capacité à absorber une croissance financée sans défaillance opérationnelle – critère central dans les due diligences 2025.
Les investisseurs privilégient les entreprises capables de prouver la rentabilité marginale, la cohorte client et la dynamique commerciale.
L’équilibre entre gouvernance, droits de contrôle et mécanismes anti‑dilution détermine la qualité de la relation future.
La levée doit améliorer la valeur future et non créer une structure difficile à céder – enjeu stratégique majeur pour une PME/ETI.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.