Beaucoup de dirigeants, surtout lors d’une première levée, sous-estiment la complexité du processus et arrivent devant les investisseurs sans avoir consolidé les bases. Une bonne préparation ne se limite pas à soigner son pitch ou à bâtir un business plan séduisant : il s’agit d’une démarche de fond qui engage l’organisation, la structure financière et la gouvernance. Sans préparation, les discussions patinent, les due diligences s’éternisent et la négociation tourne souvent à l’avantage des investisseurs.
Le diagnostic interne doit porter autant sur la robustesse du modèle économique que sur la structuration opérationnelle : dépendances critiques (fondateur, client clé), process non formalisés, manques dans la gouvernance ou la chaîne de décision sont des signaux faibles à corriger. Les investisseurs recherchent des sociétés capables de croître sans colmater sans cesse les fuites organisationnelles.
La « data room » n’est pas réservée à la cession : anticiper sa création simplifie la due diligence, inspire confiance et évite les blocages de dernière minute.
Un business plan pour levée de fonds ne se limite pas à la croissance théorique : il doit exposer l’utilisation des fonds, différencier les phases de développement et clarifier les leviers de création de valeur.
L’exercice de valorisation, souvent sur-optimiste, doit s’appuyer sur des comparables, en évitant les écarts de perception trop marqués avec les investisseurs.
Anticiper les éléments critiques du pacte d’actionnaires (droit de préemption, liquidité, gouvernance, clauses de sortie…) sécurisera la négociation et limitera les blocages futurs.
Le pitch deck doit être aligné avec la réalité opérationnelle et les chiffres publiés : les investisseurs détectent rapidement les incohérences ou les zones d’ombre.
La relation avec les investisseurs est plus longue et collaborative qu’une cession classique : le choix du futur actionnaire doit prendre en compte l’apport humain, le réseau, mais aussi la capacité à accompagner sur la durée (exit, conseils, financements ultérieurs). Les clauses à négocier sont nombreuses : board, reporting, milestones, earn-out, clauses anti-dilution…
L’erreur serait de concevoir la levée comme une « vente partielle » : il s’agit avant tout d’une ouverture structurée de l’actionnariat pour accélérer la création de valeur, dans une logique de partenariat exigeant.
Enfin, rappelez-vous : une bonne préparation à la levée de fonds vous donne un avantage stratégique, de la sérénité dans la négociation et maximise la qualité des investisseurs attirés.
Préparer une levée de fonds ne s’improvise pas : cela nécessite une organisation interne solide, une stratégie financière crédible et une démarche de co-construction avec les investisseurs. Anticiper, structurer et documenter chaque étape, reste la meilleure façon de sécuriser le succès de votre opération. Pour aller plus loin ou bénéficier d’un accompagnement sur-mesure, découvrez nos guides pratiques ou contactez Scale2Sell.
François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.
Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.