
Avant une cession, chaque risque non traité influence directement trois éléments clés : la valorisation, les exigences du repreneur et la structure même du deal. Plus un risque est perçu comme incontrôlé, plus l’acquéreur cherchera à réduire le prix, renforcer les garanties ou imposer des clauses restrictives dans la LOI et le SPA. Une analyse des risques devient donc un levier stratégique, pas un simple exercice de conformité.
Pour un dirigeant qui prépare une cession sous 6 à 18 mois, l’objectif n’est pas seulement d’identifier les failles mais de démontrer, preuves à l’appui, que l’entreprise les maîtrise et peut transmettre une activité stable et prévisible.
Dès les premières discussions, les acheteurs repèrent les anomalies récurrentes : retards de livraison, rotation du personnel, hausse de l’absentéisme, demandes de renégociation des partenaires. Ces signaux, s’ils ne sont pas expliqués ou traités, peuvent bloquer la LOI.
Toute dissimulation est contre-productive : les due diligence détectent systématiquement les zones de risque. Le dirigeant doit apporter une explication, une action corrective et une preuve. Cette transparence facilite la négociation des garanties et renforce la confiance de l’acquéreur.
Un plan de mitigation documenté rassure immédiatement : l’entreprise est mature, le dirigeant maîtrise ses enjeux et la continuité future est crédible. C’est l’un des meilleurs moyens de défendre une valorisation ferme.
Dans la LOI puis le SPA, chaque risque doit être associé à une mesure : garantie calibrée, ajustement limité, engagement opérationnel, planning d’actions. Plus les risques sont traités en amont, moins la négociation s’alourdit au moment critique de la due diligence.
Une analyse trop technique ou une sur-documentation peut freiner le repreneur. L’essentiel est d’être solide, clair et pragmatique, pas de produire des dossiers inutiles.
Maîtriser les risques n’est pas un exercice théorique : c’est une condition directe de la valorisation, de la fluidité des due diligence et de la capacité à conclure un deal solide. Plus les risques sont clarifiés, traités et documentés, plus le dirigeant sécurise son pouvoir de négociation et la réussite de la cession.
Cette question révèle où concentrer l’effort dans les 6 à 18 mois précédant la cession pour éviter des décotes directes durant la négociation.
Elle permet d’évaluer la dépendance humaine, souvent première source de durcissement des garanties et d’exigences d’accompagnement post-cession.
C’est un test simple pour mesurer votre préparation réelle et anticiper les points qui deviendront des leviers de renégociation.
La réponse identifie les actions prioritaires à mener pour sécuriser la transaction sans perturber l’activité.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.