
À 12–36 mois d’une cession, la question n’est plus seulement de « performer », mais de prouver que l’entreprise continuera à créer de la valeur sans son dirigeant. Dans un contexte 2024–2025 marqué par l’incertitude, la cybersécurité et la tension sur les marges, la résilience organisationnelle devient l’un des premiers filtres de due diligence. Plus votre entreprise est structurée, moins le risque perçu est élevé, et plus la valorisation se consolide.
Les acquéreurs recherchent une continuité opérationnelle démontrable. Identifier les dépendances humaines, clients, techniques ou processus permet d’estimer le risque de rupture et de réduire la décote. Une dépendance forte au dirigeant ou à un expert clé est l’un des premiers motifs d’abattement en due diligence.
Turnover managérial, petites pannes informatiques, tensions transverses ou absence de reporting sont souvent les prémices d’une fragilité structurelle. Plus ces signaux sont captés tôt, plus leur correction est rapide et rassurante pour un acquéreur.
Une organisation qui prend du temps à décider augmente mécaniquement son exposition au risque. L’agilité en période de crise est désormais un indicateur stratégique observé pour anticiper la capacité d’adaptation post‑acquisition.
Les réactions de l’entreprise face aux crises récentes (cyber, supply chain, RH, réglementaire) révèlent la maturité de sa gouvernance. Les secteurs exposés comme l’industrie, l’IT ou la santé sont particulièrement scrutés.
La formalisation vive des processus, la mise en place de binômes et le transfert des expertises réduisent immédiatement la dépendance à quelques personnes. Dans certains secteurs techniques, cette seule étape peut réduire significativement la perception du risque.
Simuler des chocs opérationnels (perte d’un client clé, panne critique, cyberattaque) avec les managers permet de révéler les angles morts et d’améliorer les plans de continuité, un sujet désormais observé systématiquement par les investisseurs.
La maturité de gouvernance influence désormais fortement la valorisation. Les acquéreurs privilégient les entreprises disposant d’une gouvernance vivante, de data fiables et d’un management intermédiaire opérationnel.
À l’approche d’une cession, la résilience organisationnelle devient un levier direct de valorisation. Plus l’entreprise est documentée, autonome et capable d’absorber les chocs, moins le risque perçu est élevé. Les dirigeants qui anticipent ces enjeux 12–36 mois avant l’opération se donnent un avantage stratégique net dans un marché exigeant et incertain. La résilience n’est pas défensive : c’est un actif de croissance et un argument de négociation.
Les données 2024–2025 montrent une montée nette des risques : hausse des cyberattaques, incertitude politique, trésorerie qui se dégrade et sous‑préparation généralisée des PME/ETI sur les plans de continuité d’activité. Ces tendances renforcent l’importance de la structuration pré‑cession, car les acquéreurs élèvent leur niveau d’exigence sur la gouvernance, la documentation et la capacité d’adaptation. La résilience n’est plus un atout ; elle devient un prérequis pour sécuriser la valorisation.
Cette question révèle les points de fragilité susceptibles de provoquer une décote immédiate en due diligence.
Elle mesure la transmissibilité réelle et le risque opérationnel perçu par un acquéreur.
Elle teste la maturité du pilotage, la rapidité d’adaptation et l’existence d’un plan de continuité.
Elle met en lumière les signaux faibles visibles immédiatement lors d’une due diligence.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Coraline Thieller est partenaire chez Scale2Sell, où elle pilote la mise en place et l’organisation de l’assistanat au sein des entreprises accompagnées.Spécialiste des opérations et de la structuration des fonctions support, elle aide les dirigeants à déléguer efficacement, à fluidifier leur quotidien et à se recentrer sur leur rôle stratégique.
Avant de rejoindre Scale2Sell, Coraline a accompagné de nombreuses startups et PME dans leur structuration interne, en s’appuyant sur une approche à la fois humaine, pragmatique et orientée résultats.
Réactive, bienveillante et ultra opérationnelle, Coraline est la garante d’une assistante qui devient un vrai levier de performance.
Maman de 2 garçons de 15 et 5 ans, Coraline est basée à Aix en Provence