
Dans un marché M&A devenu sélectif, les acheteurs privilégient les entreprises capables de démontrer une maîtrise fine de leurs risques. Les due diligences sont plus exigeantes, les conditions suspensives plus nombreuses et la moindre zone d’ombre entraîne une décote immédiate. Pour un dirigeant de PME ou d’ETI, l’analyse des risques n’est plus un exercice défensif : c’est un levier direct d’augmentation de la valeur et de sécurisation du processus de cession.
Les repreneurs examinent trois dimensions : la résilience opérationnelle, la solidité des systèmes d’information et la capacité de l’entreprise à fonctionner sans dépendances critiques. Plus la cartographie est claire, argumentée et accompagnée de plans d’action, plus la négociation s’effectue en position de force.
Les risques ne se valent pas : certains impactent directement la valorisation, car ils modifient la perception de la pérennité du résultat. Parmi les signaux les plus scrutés :
Pour être utile en négociation, une cartographie doit rendre lisible l’impact économique des risques. La structure minimale :
Cette cartographie sert d’outil de pilotage jusqu’à la signature. Elle permet aussi d’alimenter la data room avec des éléments structurés, réduisant le volume de questions en due diligence.
Les repreneurs valorisent les preuves concrètes de maîtrise :
Ces éléments rassurent l’acheteur et réduisent la probabilité de renforcement des garanties ou d’ajustements de prix.
Dans un marché où les volumes de transactions ont reculé, ces erreurs entraînent soit une décote, soit un retrait pur et simple d’un repreneur.
Les signaux faibles sont les premiers éléments remis en question par les repreneurs. Ils révèlent souvent un risque plus profond : performance commerciale irrégulière, tensions managériales latentes, indicateurs financiers instables, dérives IT récurrentes. Les détecter tôt permet de corriger rapidement et d’arriver en cession avec un dossier maîtrisé.
Dans un marché où les repreneurs privilégient les entreprises les mieux préparées, l’analyse des risques devient un levier direct de valorisation. En identifiant vos fragilités, en documentant vos actions et en corrigeant vos dépendances critiques, vous sécurisez la négociation tout en renforçant l’attractivité de votre dossier. Une préparation rigoureuse n’est plus une option : c’est la condition pour défendre un prix élevé et conclure dans de bonnes conditions.
Les évolutions récentes du marché M&A renforcent la nécessité d’une analyse des risques approfondie. La baisse de 29 % des opérations en 2024, l’augmentation des cyberattaques et la montée en puissance des due diligences ESG rendent les dossiers imparfaits beaucoup plus difficiles à vendre. Les repreneurs privilégient désormais les entreprises dont les risques sont identifiés, quantifiés et déjà adressés. Cette nouvelle configuration impose aux dirigeants d’anticiper davantage et de structurer leur préparation pour éviter décotes, délais allongés et renforcement des garanties.
Cette question révèle si vous connaissez les zones de fragilité que les repreneurs pénalisent immédiatement en due diligence.
Elle montre votre capacité à anticiper les objections des acheteurs et à préparer des plans de mitigation crédibles.
Elle permet d’identifier les déséquilibres avant qu’ils ne deviennent un point bloquant en cession.
Elle clarifie votre capacité à documenter, objectiver et rassurer un acquéreur dès les premières discussions.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.