
Pour un repreneur, la maturité digitale révèle trois éléments déterminants : la fiabilité du pilotage, la dépendance au dirigeant et le risque futur. Entre 2024 et 2025, les PME ont accéléré leur adoption du numérique et de l’IA, ce qui renforce l’écart de valorisation entre entreprises digitalement prêtes et celles présentant des fragilités. Une architecture robuste et documentée réduit les incertitudes en due diligence et augmente la transmissibilité.
Avant d’investir, les repreneurs analysent la cohérence du système d’information, la qualité de la donnée et la capacité d’automatisation. Un diagnostic précis permet d’identifier les éléments qui rassurent et ceux qui inquiètent : dépendances Excel, absence de référentiel unique, processus manuels critiques, non‑conformité RGPD ou projets inachevés.
Le sujet n’est pas d’acheter plus d’outils, mais d’installer ceux qui sécurisent la prise en main. Les repreneurs recherchent un SI stable, prévisible et interopérable, capable d’absorber la croissance sans remise à plat complète.
La donnée est désormais un actif analysé en profondeur. Avec 75 % des PME qui l’utilisent pour piloter, les écarts de maturité deviennent visibles : données sales, silos, absence de traçabilité. Les repreneurs valorisent les environnements où les flux sont documentés, la conformité RGPD maîtrisée et les incidents de sécurité anticipés.
Les transformations mal conduites créent du rejet, un surcroît de charge et parfois du turnover. Un repreneur identifie immédiatement ces signaux faibles. Mobiliser les managers limite la perte de compétences critiques et stabilise l’organisation pendant la cession.
Un déploiement trop rapide crée une dette opérationnelle qui sera visible en audit : procédures non documentées, outils peu utilisés, qualité dégradée. Les repreneurs pénalisent ces signaux.
Depuis 2024, les due diligences se durcissent sur trois risques :
Les entreprises digitalement matures inspirent davantage confiance. Elles offrent une meilleure lisibilité financière, une productivité plus stable et un risque réduit, ce qui raccourcit la due diligence et limite les ajustements de prix.
La transformation digitale n’est plus un chantier technique : c’est un déterminant de valorisation et de transmissibilité. Une entreprise structurée, sécurisée, automatisée et documentée inspire confiance, réduit les risques perçus et facilite la prise en main par un repreneur. En phase pré‑cession, prioriser un socle digital solide n’est plus une option : c’est un levier direct de valeur.
Entre 2024 et 2025, les PME ont nettement accéléré leur maturité digitale : montée de l’IA (26 % d’adoption), renforcement des exigences de cybersécurité, progression de la sobriété numérique et professionnalisation des diagnostics. Cette évolution élève les standards attendus par les repreneurs et crée un écart croissant entre PME digitalement prêtes et entreprises fragiles. Le numérique devient un périmètre central des due diligences et un révélateur de risque opérationnel.
C’est ce qui révèle la dépendance dirigeant et la capacité du repreneur à opérer dès J1.
Un repreneur valorise la qualité de la donnée car elle conditionne la prévisibilité financière.
La cohérence, la sécurité et la conformité déterminent l’exposition aux ajustements de prix.
L’usage réel, et non l’achat d’outils, révèle la maturité opérationnelle et la capacité d’intégration.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.