Accompagnement des dirigeants : (Re)donner du souffle à votre organisation humaine avant et après la vente de l’entreprise

Accompagnement des dirigeants : (Re)donner du souffle à votre organisation humaine avant et après la vente de l’entreprise

Accompagnement des dirigeants : (Re)donner du souffle à votre organisation humaine avant et après la vente de l’entreprise
June 28, 2025

Accompagnement des dirigeants : un levier direct de valorisation avant la cession

Dans un contexte où les due diligences scrutent désormais la dimension humaine, l’organisation interne devient un facteur décisif pour la valorisation. Les repreneurs cherchent des entreprises capables de fonctionner sans leur fondateur : des processus clairs, un management autonome et une gouvernance lisible. Lorsque cette solidité manque, la décote peut atteindre 10 à 30 % dès les premières discussions.

Cette réalité explique pourquoi l’accompagnement du dirigeant n’est plus un « plus », mais un prérequis stratégique pour sécuriser la transmission.

Ce que les repreneurs analysent vraiment : les indicateurs humains désormais passés au crible

Les due diligences de 2023–2025 montrent une montée en puissance des audits organisationnels et ESG. Ce que les investisseurs observent avant tout :

  • La dépendance opérationnelle au dirigeant
  • Le niveau d’autonomie du management intermédiaire
  • La robustesse des rôles, processus et responsabilités
  • La fidélisation et la disponibilité des talents
  • La capacité de résilience de l’entreprise en cas de départ rapide du dirigeant

Un déficit structurel sur ces points se traduit immédiatement par un risque perçu.

Les trois étapes clés pour préparer votre organisation à la transmission

1. Diagnostic humain : révéler les zones de fragilité avant les repreneurs

Un diagnostic structuré permet d’identifier les risques majeurs souvent invisibles au dirigeant :

  • Dépendances critiques ou décisions trop centralisées
  • Managers clés sous-dimensionnés ou non stabilisés
  • Processus non formalisés, rituels non documentés
  • Points de tension culturels ou signaux faibles de désengagement

Ce diagnostic doit être orienté « valorisation » : ce qui rassure ou inquiète un repreneur.

2. Management de transition : orchestrer les relais et réduire la dépendance au dirigeant

L’objectif : prouver à un acquéreur que l’entreprise peut fonctionner sans le fondateur.

  • Passation structurée : compétences, responsabilités, process, délégations
  • Binômes opérationnels pour assurer la continuité
  • Animation régulière du collectif pour sécuriser l’intelligence informelle

Une transition organisée augmente mécaniquement la valeur perçée en réduisant le risque d’attrition ou de rupture opérationnelle.

3. Générer l’adhésion : créer les conditions d’une intégration post-cession fluide

Une transmission réussie repose sur une équipe mobilisée et alignée. Cela suppose :

  • Un récit clair de la transformation et des objectifs
  • L’implication des collaborateurs clés dans les décisions structurantes
  • La surveillance active des résistances, tensions ou risques individuels

Un collectif engagé diminue considérablement les risques d’après-deal, très scrutés par les fonds.

Avant / Après la cession : le vrai enjeu est la continuité

Préserver l’intelligence organisationnelle

Après la signature, les risques augmentent : perte de repères, fuite de talents, rupture de décisions. Préparer cette phase est un facteur majeur de succès.

  • Transmettre les savoirs tacites et l’histoire interne
  • Sécuriser les managers clés
  • Mettre en place un dispositif de suivi du climat social

Capitaliser sur l’accompagnement pour maximiser la valeur

Bien préparer la transmission permet simultanément :

  • d’augmenter la valeur perçue grâce à la réduction des risques
  • d’accélérer l’intégration côté repreneur
  • de limiter les départs, frictions ou blocages post-deal

À l’inverse, une préparation insuffisante crée presque toujours une décote et un stress organisationnel important.

Les erreurs qui coûtent le plus cher lors d’une cession

  • Préparer trop tard la dimension humaine
  • Focaliser uniquement sur le juridique et le financier
  • Négliger la formalisation et la structuration managériale
  • Sous-estimer l’impact des dirigeants clés ou fonctions support sous-dimensionnées
  • Laisser la nouvelle équipe seule face à la phase post-cession

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À retenir :

La préparation organisationnelle est désormais un déterminant direct de la valorisation. En renforçant les relais, en formalisant les processus et en sécurisant l’adhésion des équipes, un dirigeant réduit les risques perçus et améliore nettement sa capacité à négocier. L’accompagnement n’est pas un soutien « humain », mais un levier financier et stratégique pour réussir la transmission.

Remarques :

Les tendances 2023–2025 renforcent fortement l’importance de l’organisation humaine dans les opérations de cession. Les due diligences ESG se généralisent, les difficultés de rétention augmentent la vigilance sur les équipes clés, et les repreneurs appliquent désormais une prime significative aux entreprises dotées d’un management autonome et d’une gouvernance claire. Dans un contexte de défaillances en hausse, la stabilité organisationnelle est devenue un critère décisif de valorisation.

En pratique, demandez-vous :  

Question 1

Si je partais demain, l’entreprise continuerait-elle à tourner sans rupture ? Cette question révèle immédiatement le niveau de dépendance au dirigeant et son impact sur la valorisation.

Question 2

Quels managers sont réellement capables de tenir la barre pendant la transition ? Elle met en lumière la solidité du middle management, premier critère observé par les repreneurs.

Question 3

Quels processus critiques ne sont pas encore formalisés ? Cette question identifie les zones de risque opérationnel les plus pénalisantes en due diligence.

Question 4

Quelles seraient les réactions internes si l’annonce de la cession avait lieu demain ? Elle évalue la maturité culturelle et la résilience du collectif face au changement.

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François Joseph Viallon
François
Viallon
Partner Stratégie

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.

Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.

Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.

François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.

François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Coraline Thieller
Coraline
Thieller
Partner Délégation

Coraline Thieller est partenaire chez Scale2Sell, où elle pilote la mise en place et l’organisation de l’assistanat au sein des entreprises accompagnées.Spécialiste des opérations et de la structuration des fonctions support, elle aide les dirigeants à déléguer efficacement, à fluidifier leur quotidien et à se recentrer sur leur rôle stratégique.

Avant de rejoindre Scale2Sell, Coraline a accompagné de nombreuses startups et PME dans leur structuration interne, en s’appuyant sur une approche à la fois humaine, pragmatique et orientée résultats.

Réactive, bienveillante et ultra opérationnelle, Coraline est la garante d’une assistante qui devient un vrai levier de performance.

Maman de 2 garçons de 15 et 5 ans, Coraline est basée à Aix en Provence

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