
Pour un acquéreur, une entreprise trop dépendante de son dirigeant présente un risque direct de perte de performance après la reprise. Ce risque se traduit immédiatement en décote, en demandes de garanties supplémentaires ou en obligation de transition longue. Plus la valeur perçue repose sur le dirigeant, plus la marge de négociation du repreneur augmente.
Ce biais apparaît même dans des entreprises performantes : un dirigeant qui concentre les décisions, détient les relations clés ou reste le seul à savoir « comment tout marche » fait grimper le risque d’exécution. Le repreneur anticipe alors un coût supplémentaire pour stabiliser, remplacer ou structurer ce qui manque.
Un audit orienté cession doit identifier où la présence du dirigeant conditionne le chiffre d’affaires ou la continuité opérationnelle :
Plus ces éléments sont concentrés, plus l’acquéreur anticipe un risque de désorganisation post-cession.
Ces situations créent une illusion de structure, mais ne réduisent pas le risque opérationnel perçu.
Le repreneur valorise une équipe capable d’assurer la continuité sans dépendre du dirigeant. Les critères clés sont :
L’objectif : prouver que l’entreprise fonctionne déjà avec un centre de décision élargi, ce qui réduit mécaniquement le risque perçu.
Le partage transverse de dossiers, la montée en responsabilité et l’implication dans les rituels de pilotage créent un management crédible aux yeux d’un acheteur.
Les processus qui rassurent un acquéreur sont ceux qui permettent de maintenir performance, qualité et rythme commercial :
La documentation doit être exploitable immédiatement : claire, accessible, et réellement utilisée.
Déléguer la décision, c’est transmettre l’analyse, l’arbitrage et la gestion du risque dans un cadre clair :
Comités, rituels de pilotage et indicateurs partagés réduisent le risque d’organisation centrée sur une personne. Pour un acquéreur, cela signifie que le dirigeant n’est plus le seul garant de la performance.
Les outils collaboratifs, référentiels process et solutions de knowledge management permettent de transférer plus facilement le savoir critique et d’éviter les ruptures post-cession.
Le désengagement structurel du dirigeant est un chantier progressif. Ce qui compte pour la valorisation : démontrer que la dynamique est en cours, visible et mesurable.
La dépendance au dirigeant est l’un des premiers facteurs de décote lors d’une cession. Plus l’entreprise prouve qu’elle sait fonctionner sans son fondateur, plus elle gagne en valeur, en crédibilité et en pouvoir de négociation. La réduction de cette dépendance est un chantier stratégique : structuration du management, formalisation, délégation réelle et gouvernance robuste. L’objectif n’est pas de se retirer, mais de prouver que l’entreprise peut avancer sans vous — et c’est exactement ce que tout acquéreur recherche.
Si je disparaissais 30 jours, quelles activités s’arrêteraient immédiatement ? Ce test révèle les dépendances critiques qui influencent la valorisation.
Quelles décisions ne peuvent être prises sans moi ? Cela identifie le niveau réel d’autonomie du management.
Quels savoirs ou relations ne sont connus ou maîtrisés que par moi ? Ce sont les risques directeurs pour un repreneur.
Qu’ai-je réellement délégué : des tâches ou des décisions ? La réponse conditionne la transmissibilité de l’entreprise.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Coraline Thieller est partenaire chez Scale2Sell, où elle pilote la mise en place et l’organisation de l’assistanat au sein des entreprises accompagnées.Spécialiste des opérations et de la structuration des fonctions support, elle aide les dirigeants à déléguer efficacement, à fluidifier leur quotidien et à se recentrer sur leur rôle stratégique.
Avant de rejoindre Scale2Sell, Coraline a accompagné de nombreuses startups et PME dans leur structuration interne, en s’appuyant sur une approche à la fois humaine, pragmatique et orientée résultats.
Réactive, bienveillante et ultra opérationnelle, Coraline est la garante d’une assistante qui devient un vrai levier de performance.
Maman de 2 garçons de 15 et 5 ans, Coraline est basée à Aix en Provence

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.