
La succession n’est pas seulement un sujet RH. C’est un déterminant direct de la valeur d’une PME. Plus la dépendance au dirigeant est forte, plus la décote perçue par un repreneur augmente : incertitude sur la continuité, risque de perte des clients clés, gouvernance fragile. Anticiper la relève devient alors un levier de transmissibilité et un signal de maturité organisationnelle.
Dans un contexte où une PME familiale sur deux devra se transmettre dans la prochaine décennie, la préparation structurée de la succession n’est plus optionnelle. Elle influence la négociation, la confiance des investisseurs et la capacité de l’entreprise à franchir un cap de croissance.
La succession exige d’harmoniser les attentes : famille, actionnaires, cadres clés, clients stratégiques. Cet alignement devient critique car il réduit les risques de conflits et stabilise la trajectoire. Il permet également de définir un projet d’entreprise qui dépasse la figure du fondateur, condition essentielle pour toute valorisation long terme.
Les repreneurs recherchent un management déjà légitimé, autonome et aligné sur la vision future. Le successeur doit démontrer trois éléments : compétences opérationnelles, capacité à mobiliser les équipes, posture de leadership crédible. Un processus d’évaluation formalisé (feedbacks internes, analyse de compétences, avis d’un comité) sécurise ce choix et limite les tensions internes.
La gouvernance fait désormais partie des critères d’attractivité. Instaurer un conseil actif, clarifier les rôles, formaliser les arbitrages et documenter les décisions créent un cadre qui rassure investisseurs et banquiers. Une gouvernance solide réduit la dépendance au fondateur et facilite la montée en puissance du successeur.
Les risques principaux se situent souvent dans trois zones : la relation commerciale avec les clients stratégiques, les décisions unipersonnelles, et les savoirs tacites. Les repreneurs identifient immédiatement ces fragilités, ce qui entraîne mécaniquement une décote ou un durcissement des conditions de reprise.
Un plan de transfert efficace suit trois étapes : annonce, période de double commande, autonomie totale. Chacune doit être organisée avec des points de passage formels, un reporting clair et un calendrier explicite. Ce pilotage visible réduit les zones grises et renforce la confiance interne.
La valeur se situe dans les relations informelles : clients stratégiques, partenaires financiers, cadres clés. Documenter, introduire, puis accompagner le successeur sur ces relations est un levier de sécurisation souvent sous-estimé. Un transfert relationnel structuré est désormais attendu par les investisseurs.
Le nouveau dirigeant doit être soutenu pour consolider sa posture : coaching, mentorat, implication progressive dans les organes de gouvernance. Cette montée en puissance évite les ruptures de style trop brutales et renforce la cohésion managériale.
Un risque fréquent : le dirigeant sortant reste une référence informelle. Cette situation ralentit la légitimation du successeur et crée des ambiguïtés. Un accompagnement spécifique du dirigeant sortant permet de redéfinir son rôle, éviter l’ingérence et préserver l’équilibre interne.
La succession n’est pas qu’un transfert de fonction : c’est un changement culturel. L’organisation doit accepter de nouveaux modes de décision, de nouveaux rythmes et une nouvelle vision, sans renier son histoire. Les entreprises ayant anticipé cette transition culturelle sont celles qui conservent leur performance dans la durée.
La succession du dirigeant n’est plus un événement ponctuel : c’est un levier de valeur. Les entreprises qui anticipent, structurent leur gouvernance et réduisent leur dépendance au fondateur sécurisent leur transmission et renforcent leur attractivité. Préparer la relève, c’est préparer l’entreprise à durer.
Les études récentes montrent une pression croissante sur les PME et ETI françaises pour anticiper leur succession : une entreprise familiale sur deux devra être transmise dans les dix prochaines années. Les repreneurs sont désormais plus exigeants : gouvernance formalisée, plan de succession documenté, réduction de la dépendance au fondateur. Cette évolution renforce la nécessité d’une transition structurée, car elle influence directement la valorisation et la capacité de l’entreprise à attirer un investisseur ou un acquéreur.
Cette question permet d’identifier les zones de risque pour un repreneur : clients clés, décisions stratégiques centralisées, savoirs tacites. Y répondre aide à prioriser la préparation.
Elle révèle le niveau réel de maturité managériale, la crédibilité du successeur potentiel et les besoins d’accompagnement ou de gouvernance.
Une gouvernance solide est un signal de maîtrise. Cette question met en lumière les zones à formaliser : conseil, arbitrages, rôles.
La présence ou non d’un plan révèle immédiatement le degré de préparation de l’entreprise et son niveau de transmissibilité.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Coraline Thieller est partenaire chez Scale2Sell, où elle pilote la mise en place et l’organisation de l’assistanat au sein des entreprises accompagnées.Spécialiste des opérations et de la structuration des fonctions support, elle aide les dirigeants à déléguer efficacement, à fluidifier leur quotidien et à se recentrer sur leur rôle stratégique.
Avant de rejoindre Scale2Sell, Coraline a accompagné de nombreuses startups et PME dans leur structuration interne, en s’appuyant sur une approche à la fois humaine, pragmatique et orientée résultats.
Réactive, bienveillante et ultra opérationnelle, Coraline est la garante d’une assistante qui devient un vrai levier de performance.
Maman de 2 garçons de 15 et 5 ans, Coraline est basée à Aix en Provence