Dans la plupart des PME et ETI, une large part de la valeur repose sur le capital humain et le « savoir immatériel » ancré dans les pratiques, les process, l’expertise des collaborateurs et particulièrement du dirigeant. Pourtant, la transmission de ce capital n’est ni évidente ni automatique : elle nécessite un travail ciblé pour identifier, formaliser et partager ces connaissances. Ce sujet prend une dimension décisive dans les phases de croissance, de transformation ou de cession.
Ignorer ce sujet expose à des risques majeurs lors d’un départ, d’une transition managériale ou d’une acquisition – jusqu’à provoquer des ruptures opérationnelles ou une dévalorisation lors d’une cession. Parallèlement, structurer le transfert des savoirs contribue à la résilience de l’organisation : moins de dépendance, un onboarding plus efficace et une montée en compétence accélérée.
La première étape consiste à cartographier les activités, procédures et expertises qui, si elles venaient à disparaître ou être mal exécutées, auraient un impact significatif sur la performance ou la continuité de l’entreprise. Parmi les erreurs fréquentes : se limiter aux descriptifs de poste, négliger les savoirs tacites ou sous-estimer l’importance des réseaux informels et des routines.
Détecter ces points faibles présente souvent un signal d’alerte précoce sur la vulnérabilité de l’entreprise.
Mettre à plat les procédures formelles (manuel opératoire, cartographie process, documentation projet) n’est qu’une partie de l’équation. Il s’agit également de capter les « tips », retours d’expérience, erreurs passées, et réflexes opérationnels. La tendance à trop intellectualiser le savoir ou à « documenter pour documenter » ralentit la dynamique au lieu de servir l’usage opérationnel.
Les outils collaboratifs et digitaux rendent aujourd’hui la capitalisation plus accessible – à condition qu’ils soient choisis selon la culture et la maturité de l’organisation. Choisir un seul outil « magique » est souvent un mirage : c’est l’articulation workflow-outils qui fait la différence.
Une erreur récurrente : croire que la technologie seule suffira. L’adoption dépend du sponsoring managérial et de l’intégration dans les routines de travail quotidiennes.
Un workflow pertinent de transfert de savoir doit articuler :
Là encore, l’écueil est de figer le savoir ou de vouloir « tout documenter » au détriment de la rapidité de décision ou de l’agilité opérationnelle.
Un transfert de savoir réussi, notamment en phase de transmission ou de cession, repose autant sur la pédagogie que sur la technique. Il faut préparer des passations progressives, intégrer du mentorat ou des périodes de doublure, et valider la bonne appropriation par le biais de mises en situation, non par une vérification purement administrative.
L’enjeu est double : rassurer le repreneur ou les nouveaux managers, mais aussi préserver la dynamique collective et la culture originelle de l’entreprise.
Repérer ces cas est souvent révélateur d’une dépendance excessive et déclencheur d’un chantier de capitalisation.
Le transfert des savoirs clés est bien plus qu’un enjeu RH ou une simple formalité : c’est une brique stratégique qui sécurise la pérennité et la valeur immatérielle de l’entreprise, notamment en perspective de croissance ou de cession. Plutôt que de viser l’exhaustivité ou l’outil parfait, concentrez-vous sur la logique d’usage : identifiez vos zones de dépendance, priorisez les savoirs critiques et impliquez vos équipes dans la construction du savoir vivant. Vous souhaitez aller plus loin ? Prenez rendez-vous pour un diagnostic personnalisé ou découvrez nos guides dédiés à la création de valeur immatérielle en entreprise.
François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.
Coraline Thieller est partenaire chez Scale2Sell, où elle pilote la mise en place et l’organisation de l’assistanat au sein des entreprises accompagnées.Spécialiste des opérations et de la structuration des fonctions support, elle aide les dirigeants à déléguer efficacement, à fluidifier leur quotidien et à se recentrer sur leur rôle stratégique.
Avant de rejoindre Scale2Sell, Coraline a accompagné de nombreuses startups et PME dans leur structuration interne, en s’appuyant sur une approche à la fois humaine, pragmatique et orientée résultats.
Réactive, bienveillante et ultra opérationnelle, Coraline est la garante d’une assistante qui devient un vrai levier de performance.
Maman de 2 garçons de 15 et 5 ans, Coraline est basée à Aix en Provence