
Dans les PME et ETI, un diagnostic stratégique n’est plus un exercice théorique. C’est l’outil qui révèle ce qu’un repreneur verra immédiatement : dépendances critiques, risques opérationnels, leviers de croissance et potentiel de valorisation. Dans un marché M&A devenu plus sélectif, cette préparation conditionne directement l’attractivité et la valeur d’une entreprise.
Pour un dirigeant, c’est aussi le moyen de reprendre la main : réduire la dépendance au fondateur, fiabiliser le pilotage, professionnaliser la gouvernance et préparer le dossier de cession dans les 12–24 mois précédant le lancement du process.
Un diagnostic stratégique bien structuré permet d’anticiper les questions critiques des repreneurs : solidité financière, qualité du business model, récurrence des revenus, niveau de formalisation des processus, exposition aux risques sectoriels ou réglementaires, maturité RH et gouvernance. Plus ces éléments sont clairs, plus la valorisation est sécurisée.
Les repreneurs appliquent des décotes implicites dès qu’une entreprise présente des signaux de fragilité : dépendance dirigeant, pilotage approximatif, absence de reporting, gouvernance informelle, ou risque commercial concentré. Le diagnostic sert à les identifier, les prioriser et les réduire avant l’audit d’acquisition.
Le diagnostic met en évidence les leviers de création de valeur mobilisables sur 12–24 mois : structuration commerciale, optimisation des marges, industrialisation de l’exploitation, fiabilisation des données financières, formalisation du modèle économique, clarification du positionnement de marché.
Elle couvre les performances financières, la structure des marges, la segmentation clients, la dépendance commerciale, les processus critiques, les SI, la gouvernance, l’organisation RH et le modèle économique.
Le dirigeant obtient une vision comparée à son marché : positionnement concurrentiel, dynamique sectorielle, facteurs de risque externes et attentes spécifiques des acquéreurs selon le secteur (ESN, services B2B, transport, e‑commerce…).
L’objectif est de rendre visibles les risques opérationnels et financiers perçus par un repreneur, et d’en déduire une feuille de route de réduction de risque.
Le diagnostic doit aboutir à un plan court : actions critiques de structuration, gouvernance, formalisation, data, performance commerciale, process, organisation. C’est cette trajectoire qui crédibilise l’entreprise auprès d’un acquéreur.
Plus le diagnostic est solide, plus la phase d’audit est fluide – et moins les risques de renégociation à la baisse sont élevés.
Un diagnostic stratégique orienté cession n’est pas un exercice académique : c’est un accélérateur de valeur. Il rend votre entreprise plus lisible, plus fiable et plus attractive aux yeux d’un acquéreur. Dans un marché où la qualité du dossier fait la différence, les dirigeants qui diagnostiquent tôt structurent mieux, négocient plus fort et réduisent les risques de décote. C’est aujourd’hui la meilleure assurance pour réussir sa transmission.
Le marché des PME a connu depuis 2023 une nette intensification des transactions, avec une progression de 27 % des deals en France en 2024. Parallèlement, la sélectivité des acquéreurs augmente et les multiples européens reculent légèrement. Cette combinaison crée un environnement où seuls les dossiers très bien préparés captent l’attention. Pour un dirigeant, cela rend le diagnostic stratégique encore plus critique : il devient l’outil pour réduire le risque perçu, sécuriser la valorisation et adapter son entreprise à des investisseurs plus exigeants.
Analyse stratégique : cette question révèle les points de fragilité structurelle (dépendance dirigeant, clients clés, compétences uniques) qui entraînent des décotes immédiates.
Analyse stratégique : elle teste la qualité du pilotage, la fiabilité de la data, la formalisation des processus et la maturité financière.
Analyse stratégique : elle oblige à prioriser les actions qui créent de la valeur visible pour un acquéreur, plutôt que des optimisations internes peu perceptibles.
Analyse stratégique : un acheteur achète un futur, pas un passé. Cette question vérifie la clarté du positionnement, la crédibilité de la croissance et la solidité du plan.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.