
La valorisation d’un cabinet comptable n’est plus un exercice théorique : elle reflète désormais trois moteurs clés — maturité digitale, structure RH et qualité du portefeuille clients. Les repreneurs appliquent une grille de lecture plus stricte qu’il y a cinq ans, car le marché se consolide et les écarts de performance entre cabinets se creusent.
Le portefeuille reste le centre de gravité de la valorisation, mais sa pondération a changé : la stabilité prime désormais sur le volume. Les repreneurs examinent la récurrence réelle, la dépendance à des collaborateurs clés et la sensibilité aux hausses de tarifs.
Le marché M&A reste tendu : moins de transactions, mais une forte prime pour les cabinets solides. Les valorisations se déterminent principalement sur la capacité du cabinet à générer un EBITDA fiable et scalable.
Les multiples observés dans les métiers adjacents de l’expertise financière se situent entre 10,8x et 14,3x l’EBITDA sur 2024‑2025. Même si le métier comptable pur reste en dessous, cette tendance montre l’effet mécanique de la transformation numérique sur les valorisations.
L’adoption de la comptabilité 4.0 devient un déterminant majeur. Les cabinets outillés améliorent leurs marges, réduisent les erreurs et accélèrent les clôtures : ces gains opérationnels se traduisent directement dans les multiples.
Un cabinet non digitalisé subit désormais une décote systématique, car le repreneur devra financer lui-même la transformation.
Dans un cabinet, la valeur s’incarne dans les équipes. Une fuite des collaborateurs seniors peut réduire drastiquement la transmissibilité du portefeuille.
Les repreneurs appliquent désormais des grilles très détaillées de risques :
Un cabinet réalisant 500 k€ d’EBITDA : son multiple dépend fortement de trois éléments — digitalisation, portefeuille, équipes.
La valorisation d’un cabinet comptable dépend désormais de trois piliers : un portefeuille solide, une structure RH stable et une maturité digitale avancée. Les repreneurs recherchent des organisations fiables, scalables et capables d’absorber la complexité réglementaire. Les cabinets qui investissent maintenant dans leur industrialisation et leur gouvernance captent les multiples les plus élevés.
Les données récentes montrent un marché M&A moins volumineux mais avec des valorisations résilientes. Les cabinets comptables les mieux structurés bénéficient d’une prime liée à l’IA, à la digitalisation et à la rareté des équipes stables. La montée des obligations numériques renforce l’écart entre cabinets modernisés et cabinets traditionnels. Pour un dirigeant, cela signifie qu’une transformation opérationnelle menée avant la cession peut doubler l’attractivité du dossier.
Cette question révèle le risque de transmissibilité : plus la dépendance est élevée, plus la valeur est fragile.
Un repreneur paie pour une machine opérationnelle, pas pour un dirigeant indispensable. La réponse mesure le degré de structuration.
Un cabinet digitalisé améliore ses marges, réduit ses risques opérationnels et capte un multiple supérieur.
Cette question permet de distinguer l’activité stable de celle exposée aux variations, ce qui influence directement la valorisation.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.