
Les DNVB qui envisagent une cession dans les 12–24 mois doivent aborder leur valorisation avec une logique différente de celle d’une simple croissance DTC. Les acquéreurs — fonds mid‑market ou industriels retail — examinent désormais la solidité du modèle plus que la vitesse de croissance. Les points clés : marge brute, dépendance au paid, qualité des cohortes, capacité omnicanale et scalabilité internationale.
Depuis 2024, la pression sur les coûts d’acquisition, la domination des marketplaces et la montée du retail physique redéfinissent l’équilibre économique des DNVB. Le marché e‑commerce français a franchi 175,3 Mds€ en 2024 et continue de croître, mais avec davantage de concurrence et un panier moyen en baisse. Cela implique :
Modèles souvent encore dépendants du paid, mais pouvant intéresser des industriels cherchant à intégrer un canal digital ou un segment niche. Leur valorisation repose surtout sur la croissance du revenu, la marge brute et la qualité de la marque.
Ce sont les plus attractives : ces modèles ont prouvé la viabilité omnicanale (boutiques pilotes, wholesale sélectif), réduisant le CAC et renforçant le branding. Elles séduisent les fonds mid‑market.
Positionnées sur beauté, luxe, bien‑être ou segments premium, elles combinent marges élevées et expansion cross‑border. Ce sont celles qui captent les meilleurs multiples.
Utilisé principalement pour les petites DNVB ou celles en forte croissance mais rentabilité limitée. La fourchette dépend :
Préféré par les acquéreurs de DNVB matures. Plus la marge brute est élevée et stable, plus l’EBITDA est valorisé.
Critère central depuis la hausse des coûts d'acquisition. Les acquéreurs recherchent des ratios LTV/CAC supérieurs à 3, signe de rentabilité unitaire solide.
Les drivers les plus scrutés :
Les multiples varient selon le profil :
La valorisation d’une DNVB en phase de cession dépend désormais moins du branding seul et beaucoup plus de la solidité financière, de la diversification des canaux et de la qualité des cohortes. Les marques capables d’équilibrer marge, omnicanalité et fidélisation obtiennent les meilleurs multiples. Les 12–24 mois précédant la cession doivent donc être utilisés pour renforcer ces drivers clés.
Les données 2024–2025 montrent une hausse durable du CAC, un panier moyen en baisse et une domination croissante des marketplaces dans la découverte produit. Parallèlement, les marges sectorielles se resserrent : 50–70 % en beauté, 40–60 % en mode, 35–45 % maison. Ces évolutions obligent les DNVB à prouver la solidité de leur marge et la qualité de leurs cohortes pour maximiser leur valorisation en cession.
Elle conditionne directement les multiples : les acquéreurs privilégient les marques capables de dégager 50–70 % dans la beauté ou 40–60 % dans la mode.
Un CAC instable ou trop élevé révèle un modèle fragile et réduit la valeur.
Un LTV/CAC inférieur à 3 ou un taux de repeat bas fait plonger la valorisation.
Les DNVB omnicanales captent les meilleures valorisations car elles réduisent la dépendance au paid et renforcent le capital marque.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.