
Dans une PME en croissance ou en préparation de cession, le mentoring n’est pas un outil RH. C’est un levier direct de désengorgement du dirigeant, de montée en puissance du management intermédiaire et de sécurisation des transmissions opérationnelles.
Lorsqu’il est structuré, le mentoring réduit la dépendance à la personne du dirigeant, fluidifie la délégation et accélère la professionnalisation de l’organisation. Autant d’éléments qui augmentent la valeur perçue lors d’une due diligence.
Le mentoring répond à un problème structurel : une partie critique du savoir n’est ni documentée ni transmissible rapidement. Le dirigeant et quelques “piliers” détiennent l’essentiel des compétences. Cela crée un risque majeur lors d’un rachat.
En organisant des duos ou micro-programmes ciblés, l’entreprise crée des circuits courts d’apprentissage, de transfert de responsabilités et de décision autonome.
Le mentoring accélère la montée en maturité des managers. Ils apprennent à gérer des arbitrages, formaliser la prise de décision et structurer leurs équipes. Pour un repreneur, un management intermédiaire solide réduit drastiquement le risque opérationnel.
Le mentoring formalise un passage de relais : process critiques, savoir-faire historiques, gestion des clients premium. Dans une cession, cela rassure immédiatement car la continuité n’est plus dépendante de deux ou trois individus.
Dès que les responsabilités sont réparties, l’entreprise devient plus scalable et plus facilement transférable. C’est l’un des critères les plus scrutés par les repreneurs financiers comme industriels.
Le mentoring crée de la reconnaissance, un sentiment d’évolution et une vision d’avenir. Pour l’acheteur, cela signifie un risque de départ beaucoup plus faible dans les 12 à 24 mois suivant l’acquisition.
Un expert transmet un savoir-faire critique à un manager identifié pour reprendre un périmètre stratégique (ex : production, commerce, finance). Objectif : réduire le “single point of failure”.
Le dirigeant accompagne un futur “bras droit” sur la prise de décision, la structuration d’équipe, la gestion des tensions et l’arbitrage budgétaire.
Un mentor accompagne un manager pour mieux collaborer avec d’autres fonctions, ce qui réduit les frictions internes souvent identifiées en audit.
Des profils plus jeunes accompagnent les décideurs sur les outils, les usages numériques, les attentes des nouvelles générations. Utile pour moderniser sans changer toute l’équipe dirigeante.
Repérer les zones de dépendance critique et les personnes dont le départ mettrait en difficulté l'entreprise.
Des profils capables d’expliciter leurs pratiques, pas seulement de bien faire. Le mentoring est un transfert, pas une démonstration.
Exemples : prise en main d’un portefeuille client, responsabilisation sur un budget, gestion autonome d’un planning de production.
Rythme idéal : hebdo sur 8 à 12 semaines. Format léger mais exigeant.
Chaque séance doit produire une note synthétique : décision prise, compétence transférée, action prochaine.
Le mentoring devient un outil stratégique lorsqu’il vise explicitement à renforcer le management intermédiaire, fluidifier la transmission et réduire la dépendance au dirigeant. Bien structuré, il crée un impact direct sur la perception de valeur lors d’une cession ou d’une due diligence.
Pour une PME, c’est l’un des moyens les plus rapides et les plus concrets d’élever le niveau de l’organisation tout en sécurisant l’avenir.
Cette question révèle les zones critiques où un mentoring ciblé peut sécuriser l’activité et réduire le risque perçu par un repreneur.
Identifier un mentor nécessite d’analyser la capacité à expliquer, pas seulement à exécuter. C’est la base d’un transfert efficace.
Le mentoring permet d’accélérer la maturité managériale de profils qui devront assumer plus de responsabilités après la vente.
Cette question oriente le mentoring vers la création de signaux tangibles de fiabilité, d’autonomie et de continuité opérationnelle.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.