
Dans un secteur soumis à une forte variabilité énergétique et à une pression accrue sur la qualité, les fonderies capables de prouver la stabilité, la prévisibilité et la scalabilité de leur performance sont celles qui se valorisent le mieux en M&A. Les KPI ne servent donc plus seulement à piloter l’atelier : ils deviennent des actifs immatériels qui rassurent un acquéreur et réduisent sa perception du risque.
Les indicateurs ci‑dessous ne sont plus seulement des mesures opérationnelles, mais des preuves de maîtrise industrielle que les investisseurs recherchent systématiquement en due diligence.
Le TRS reste un marqueur central, car il montre si le site fonctionne avec stabilité et si la performance dépend trop du dirigeant ou d’experts clés. Un TRS documenté, analysé, et en amélioration progressive devient un argument fort en valorisation.
Plus le cycle est stable, plus les marges sont prévisibles. Les variations non expliquées réduisent la valeur, car elles signalent une organisation fragile.
Parce qu’il concentre la variabilité matière, procédé et compétences, le rebut est souvent considéré comme le KPI le plus prédictif de rentabilité future. Une fonderie avec des rebuts volatils voit mécaniquement sa valorisation baisser.
Un acquéreur évalue la précision, la transparence et la stabilité du calcul. Plus il est fiabilisé, plus l’entreprise est perçue comme professionnalisée et scalable.
Dans un contexte européen où l’énergie pèse fortement sur les marges, une fonderie capable de documenter son intensité énergétique et ses progrès offre une visibilité rare et recherchée.
Stabilité, discipline et fiabilité managériale. C’est ainsi que les investisseurs interprètent les KPI sécurité.
Ce KPI montre si le site peut absorber plus de volume sans réinvestissement massif ou, à l’inverse, s’il est sur‑saturé donc risqué.
Dans un marché où les volumes ne progressent que modestement, la fidélité client devient centrale. Des KPI clients stables signalent un portefeuille solide.
Les KPI ne sont plus de simples outils de pilotage : ce sont des preuves de maîtrise industrielle et de prévisibilité. Une fonderie qui structure, fiabilise et documente ses indicateurs renforce sa rentabilité immédiate et augmente sa valeur en cas de cession. Le dirigeant gagne en visibilité, l’acquéreur gagne en confiance : la valorisation progresse.
Depuis 2023, le secteur évolue dans un contexte de tensions énergétiques fortes et d’un marché en reprise lente. Les indicateurs FISI montrent une remontée progressive de l’activité en 2025, mais encore fragile. Les acquéreurs valorisent donc davantage les fonderies capables de démontrer une résilience énergétique, une traçabilité avancée et une réduction maîtrisée de la variabilité. Les KPI deviennent un levier stratégique, car ils documentent la capacité à préserver les marges malgré un environnement instable.
Un acquéreur évalue la reproductibilité. Une performance non documentée ou volatile réduit immédiatement la valeur perçue.
La capacité à expliquer les pertes montre une maturité data‑driven, essentielle pour rassurer sur la maîtrise du procédé.
Depuis la crise énergétique, ce KPI est devenu un facteur central de valorisation et de projection de marge.
L’acheteur considère le rebut comme un prédicteur fiable de rentabilité future ; un contrôle faible est un signal de risque élevé.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.