
La valorisation d'une école privée en contexte de cession ne repose pas uniquement sur ses revenus. Elle dépend du modèle économique (sous contrat, hors contrat, supérieur), de la stabilité des effectifs, de la structure de coûts, du niveau de dépendance au corps enseignant et de l'immobilier. Les acheteurs — groupes éducatifs, fonds, acteurs internationaux — recherchent désormais des établissements capables de démontrer transparence, conformité réglementaire et excellence opérationnelle.
La masse salariale est financée par l'État, ce qui sécurise les flux et réduit le risque. En contrepartie, les tarifs sont encadrés, ce qui limite la croissance des revenus et donc le potentiel d’appréciation.
Marge plus forte grâce aux frais de scolarité (3 000 à 15 000 euros). Mais l’établissement supporte les coûts salariaux et doit maintenir un très haut niveau de qualité pour éviter les fluctuations d’inscriptions.
Marché dynamique porté par l'apprentissage et la saturation du public. Forte croissance des inscriptions depuis dix ans, mais exposition aux critiques sur la qualité pédagogique et la reconnaissance des diplômes.
Indicateur numéro un pour les investisseurs car il reflète l’attractivité réelle. La tendance pluriannuelle compte davantage que la photographie de l’année.
Les écoles hors contrat présentent souvent les marges les plus fortes. Les écoles sous contrat misent davantage sur la stabilité.
La maîtrise des murs réduit le risque de renégociation des loyers. Un établissement propriétaire de son immobilier est valorisé plus haut.
Élément devenu essentiel depuis 2023. Les acheteurs valorisent la transparence administrative, la qualité des certifications et la robustesse du reporting.
Les multiples doivent tenir compte du modèle économique et du risque réglementaire. Les fourchettes réalistes 2025 reflètent ces disparités :
La pression réglementaire est devenue déterminante. Les contrôles accrus fragilisent les établissements insuffisamment structurés. À cela s’ajoutent :
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Valoriser une école privée en contexte de cession implique de dépasser les multiples simplistes et d’intégrer les réalités du secteur : modèle économique, structure des coûts, conformité, attractivité, immobilier. Les établissements capables de prouver stabilité, transparence et excellence opérationnelle obtiennent les meilleures valorisations. Préparer une cession, c’est structurer ces fondamentaux avant l’ouverture des discussions.
Le marché français des écoles privées connaît une croissance continue depuis 2023, portée par le hors contrat et l’explosion de l’enseignement supérieur privé. Parallèlement, les contrôles réglementaires se sont intensifiés, avec davantage d’inspections et une vigilance accrue sur les pratiques administratives et pédagogiques. Ces évolutions renforcent l’importance de la conformité, de la réputation et de la structure financière dans les valorisations observées en 2025. Pour les dirigeants, cela signifie qu’une cession réussie dépend désormais autant de la performance économique que de la capacité à démontrer un modèle transparent et maîtrisé.
Il conditionne les marges, le risque réglementaire et le multiple. Sans clarification, aucune valorisation fiable n’est possible.
Les investisseurs privilégient la stabilité ou la croissance régulière, car elle sécurise les flux futurs et réduit la volatilité.
La maîtrise immobilière réduit fortement le risque opérationnel et augmente la valeur de 10 à 30 % selon les cas.
La transparence réglementaire et la qualité des accréditations sont devenues des critères décisifs pour les acheteurs.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.
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