
La valeur d’un cabinet de recrutement dépend moins de son chiffre d’affaires que de la stabilité de ses flux, de la qualité de son delivery et de sa capacité à fonctionner sans dépendance critique à son dirigeant ou à quelques consultants seniors. Dans le contexte 2024‑2025, marqué par un ralentissement des embauches et une transformation technologique accélérée, les repreneurs recherchent avant tout prévisibilité, spécialisation et maturité opérationnelle.
Le même cabinet peut perdre ou gagner deux points de multiple selon son mix de revenus, car ce mix révèle sa résilience et sa capacité à absorber les cycles économiques.
Modèle dominant mais très peu récurrent. Il est fortement exposé aux cycles économiques et à la concurrence digitale. Un portefeuille 100% success fee est considéré comme instable.
Le marché européen du RPO progresse rapidement et représente une opportunité pour les cabinets capables d’opérer des volumes réguliers. La récurrence réelle augmente la visibilité et améliore la valeur.
Encore limités dans les PME/ETI mais très valorisés lorsqu’ils existent. Ils traduisent une relation de long terme et un positionnement expert.
Les multiples génériques (0,8x-1,5x CA, 4x-7x EBITDA) n’ont de sens que contextualisés. En pratique, les transactions se négocient selon trois variables clés : spécialisation, récurrence, dépendance au dirigeant.
Les équipes seniors stables, les process formalisés et une méthode reproductible réduisent le risque perçu.
La diversification sectorielle et l’absence de dépendance à quelques grands comptes sécurisent les revenus.
Avec 79% des départements RH utilisant l’IA en 2024, les cabinets incapables d’intégrer ces outils deviennent moins compétitifs. Les repreneurs valorisent une stack outillée et mesurable.
C’est un critère majeur : un cabinet trop centré sur son fondateur voit son multiple chuter.
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La valorisation d’un cabinet de recrutement dépend désormais de trois leviers : la prévisibilité des revenus, la spécialisation et la capacité à opérer de manière industrialisée. Dans un marché plus exigeant, les cabinets qui structurent leur delivery, stabilisent leurs équipes et investissent dans la technologie se positionnent clairement au-dessus des autres. Préparer sa cession, c’est donc transformer son modèle pour réduire le risque perçu et démontrer une performance durable.
Depuis 2023, le marché du recrutement est marqué par une baisse des embauches de cadres (292 600 en 2025 contre 330 000 en 2023) et une prudence accrue des entreprises. Parallèlement, l’adoption de l’IA explose, transformant les pratiques des recruteurs et modifiant les attentes des clients. Le développement rapide du RPO et la normalisation des multiples M&A après un pic en 2024 redéfinissent les critères de valorisation. Ces évolutions rendent cruciales la spécialisation, la récurrence et la maturité technologique pour sécuriser une cession en 2025‑2026.
La réponse révèle votre capacité à absorber les cycles économiques et conditionne directement le multiple de valorisation.
Ce test de dépendance dirigeant est l’un des filtres prioritaires des repreneurs.
La spécialisation influence la marge, la concurrence, la fidélité client et les multiples observés en M&A.
La formalisation opérationnelle rassure les acquéreurs en réduisant le risque perçu et les variations de performance.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.
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