
Pour beaucoup de dirigeants, la question revient régulièrement : peut-on réellement vendre son entreprise sans passer par un banquier d’affaires ? Le sujet n’est pas anecdotique. Une cession est un moment rare, souvent unique, et la manière de la préparer conditionne directement le prix, la fluidité du processus et la sérénité du dirigeant. Cet article a pour objectif d’apporter une réponse simple, accessible et structurée, afin d’aider chaque dirigeant à comprendre les enjeux réels derrière cette question.
Oui, il est théoriquement possible de vendre une entreprise sans banquier d’affaires. Rien dans la loi n’oblige à en engager un. Beaucoup de dirigeants sont d’ailleurs approchés directement par des acquéreurs, des fonds ou des concurrents. Mais vendre n’est pas seulement « trouver un acheteur ». C’est organiser, structurer, négocier, sécuriser et valoriser.
Le banquier d’affaires intervient historiquement comme architecte du processus : il prépare l’entreprise, organise la mise en concurrence, qualifie les acheteurs, porte les négociations et évite les erreurs classiques. L’absence de banquier n’empêche pas la vente, mais elle modifie profondément l’équilibre du processus.
Dans la réalité opérationnelle, vendre sans intermédiaire signifie que le dirigeant prend lui-même en charge l’essentiel du travail : cadrage, analyse, documentation, gestion des acquéreurs, négociation, gestion du temps, organisation des informations, anticipation des risques, etc. Chez Scale2Sell, nous observons souvent que les dirigeants sous-estiment la quantité de tâches invisibles qui se cachent derrière une cession.
Voici les points clés que tout dirigeant doit connaître :
1. Le risque de vendre au mauvais prix
Lorsque l’on traite en direct avec un acquéreur unique, on perd la dynamique de concurrence. Dans les dossiers que nous accompagnons chez Scale2Sell, la différence de valorisation entre un processus concurrentiel et une approche en direct peut parfois dépasser 20 à 40 %.
2. Le risque de divulgation trop rapide
Un dirigeant non accompagné peut partager trop d’informations trop tôt. Cela expose l’entreprise, fragilise la négociation et peut créer des tensions internes.
3. Le risque d’être aspiré par la transaction
Une cession mobilise énormément de temps. Sans accompagnement, le dirigeant doit gérer en parallèle la performance opérationnelle, ce qui augmente fortement le stress et la charge mentale.
4. Le risque de céder du terrain dans la négociation
Les acquéreurs professionnels maîtrisent les mécanismes financiers, les clauses, les ratios, les discussions sur l’EBITDA, les ajustements de prix. Un dirigeant peut facilement perdre du terrain sans s’en rendre compte.
En résumé : vendre sans banquier est possible, mais cela exige du temps, une forte rigueur, et une bonne connaissance du processus. L’expérience terrain de Scale2Sell montre que les dirigeants qui réussissent seuls sont généralement ceux qui ont une entreprise très simple, une transaction très lisible et un acheteur déjà identifié.
Pour savoir si vous pouvez vendre sans banquier d’affaires, voici une méthode simple en quatre étapes.
Étape 1 : Évaluer la complexité de votre entreprise
Plus votre activité est diversifiée, dépendante de personnes clés, ou dotée d’une structure financière complexe, plus l’accompagnement devient important.
Étape 2 : Identifier votre niveau de préparation
Avez-vous une vision claire de vos chiffres ? Vos processus sont-ils documentés ? Vos contrats sont-ils structurés et lisibles ? Une entreprise bien préparée réduit les risques.
Étape 3 : Mesurer votre disponibilité réelle
Vendre est chronophage. Si votre entreprise dépend fortement de vous, vous aurez du mal à mener la cession sans négliger l’exploitation.
Étape 4 : Examiner votre expérience de la négociation
La négociation d’une entreprise est très différente d’une négociation commerciale classique. Elle touche à la fiscalité, au droit, à la finance, à la psychologie.
Documentez l’entreprise avant toute discussion. Un dossier clair, structuré et factuel rassure les acquéreurs et renforce votre crédibilité. Chez Scale2Sell, nous constatons que la qualité de la documentation influence directement la rapidité et la fluidité des échanges.
Faites évaluer l’entreprise par un professionnel indépendant, même si vous vendez seul. Cela vous donne un point de comparaison objectif et vous aide à rester ferme dans les négociations.
Mettez en place une logique de process : calendrier, canaux d’échange, niveau d’information, étapes validées. L’expérience des dossiers que nous suivons chez Scale2Sell montre que le simple fait de structurer le process augmente la confiance de toutes les parties.
Vendre sans banquier d’affaires est possible, mais rarement optimal. Cela dépend de votre expérience, du type d’acquéreur, de la complexité de votre entreprise et du temps dont vous disposez. L’essentiel est de savoir où se situent vos limites et de ne pas sous-estimer les subtilités d’un processus de cession.
Une vente réussie n’est pas une question de chance : c’est une question de préparation, de méthode et de lucidité sur ses propres compétences.
Chez Scale2Sell, nous accompagnons les dirigeants pour structurer leur entreprise, réduire les angles morts et rendre la société réellement désirable aux yeux des acquéreurs. Parce que nous pensons qu'une société ne se vend pas, elle s'achète.
Analyse stratégique : Suis-je capable de mener une négociation complexe face à des acquéreurs professionnels ? Votre réponse révèle votre niveau de maîtrise technique et votre capacité à défendre la valeur réelle de votre entreprise.
Analyse stratégique : Mon entreprise est-elle suffisamment structurée pour être présentée sans accompagnement ? Cette question met en lumière vos forces organisationnelles et les zones de risque dans la documentation.
Analyse stratégique : Ai-je le temps de gérer simultanément l’exploitation et le processus de cession ? La réponse indique si votre entreprise est autonome, ou si la transaction risque d’affaiblir la performance opérationnelle.
Analyse stratégique : Suis-je certain d’obtenir le meilleur prix si je ne mets pas d’acquéreurs en concurrence ? Cela révèle votre maturité face aux enjeux de valorisation et votre compréhension du rôle du marché dans la formation du prix.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.