
La valorisation d’un organisme de formation n’est plus seulement une affaire de multiples financiers. En contexte de cession, les repreneurs scrutent désormais la robustesse du modèle économique, la conformité réglementaire, la récurrence des revenus et la capacité de l’entreprise à fonctionner sans son dirigeant. Pour un dirigeant envisageant une cession sous 12 à 36 mois, la préparation est devenue un véritable chantier stratégique.
Depuis 2023, le secteur subit un durcissement réglementaire et une normalisation rapide des usages pédagogiques. Ces évolutions créent un marché plus sélectif où seules les structures solides, diversifiées et conformes captent les meilleurs multiples.
Conséquence : les repreneurs privilégient les modèles B2B récurrents, les offres certifiantes non dépendantes du CPF et les structures disposant d’actifs digitaux ou pédagogiques propriétaires.
Il reste la méthode dominante, car il reflète l’efficacité opérationnelle et la stabilité du modèle. Les multiples observés varient fortement selon le mix B2B/B2C, la dépendance au CPF et la présence d’actifs digitaux.
Utilisé pour une première estimation, mais fortement corrigé en due diligence selon trois critères : récurrence, diversification, dépendance au dirigeant ou au formateur principal.
Les solutions EdTech intégrées, les bibliothèques de contenus ou les modules certifiants constituent des actifs transmissibles valorisés à part.
Dans une cession PME/ETI, les repreneurs analysent finement les leviers suivants.
Dans un marché sélectif, les fourchettes dépendent du modèle et de la conformité :
Les multiples restent hétérogènes mais suivent cette logique de sélectivité.
Pour maximiser la valorisation, un dirigeant doit travailler simultanément sur :
La valorisation d’un organisme de formation ne dépend plus seulement des multiples sectoriels : elle repose sur la solidité du modèle, la conformité, la digitalisation maîtrisée et l’indépendance opérationnelle. Les dirigeants qui anticipent ces enjeux 12 à 36 mois avant la cession maximisent leur attractivité et sécurisent un multiple supérieur. Dans un marché devenu sélectif, la préparation fait désormais une différence décisive.
Depuis 2023, la formation professionnelle est marquée par un durcissement réglementaire (Qualiopi renforcé, limites de sous-traitance, encadrement IA Act) et une baisse des financements CPF. Ces évolutions modifient profondément les conditions de valorisation et obligent les dirigeants à renforcer la conformité, diversifier leurs revenus et stabiliser leur modèle B2B pour rester attractifs lors d’une cession.
Cette question révèle la dépendance au fondateur, l’un des premiers facteurs de décote en M&A.
Les repreneurs valorisent les portefeuilles B2B stables ; une faible récurrence réduit fortement les multiples.
La conformité conditionne l’accès au marché ; une non-conformité constitue un risque immédiat pour l’acquéreur.
Les contenus, modules certifiants et plateformes augmentent la transmissibilité et créent une valeur additionnelle identifiée.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.