
Valoriser une entreprise de soins à domicile en 2025 ne se résume plus à appliquer un multiple standard. Le secteur est sous pression : inflation des coûts, sous-financement public, pénurie de personnel et durcissement réglementaire. Pour un dirigeant qui envisage une cession sous 24 mois, la question devient donc stratégique : comment augmenter sa valeur malgré ce contexte ?
Les repreneurs recherchent des entreprises capables de résister aux variations territoriales de financement, de sécuriser leurs ressources humaines et de maintenir une qualité conforme aux nouvelles exigences.
Le mix prestataire/mandataire influence directement les multiples, car il modifie le niveau de marge, le risque opérationnel et la sensibilité aux évolutions publiques. Les repreneurs privilégient les modèles prestataires bien structurés, mieux alignés sur les dispositifs de financement et plus faciles à intégrer en groupe.
La capacité à recruter, stabiliser et organiser les équipes devient un déterminant central, car les coûts réels d’une heure de service dépassent fréquemment les financements publics. Un turnover faible ou une capacité prouvée d’attractivité RH améliore nettement la perception de valeur.
La bascule vers les Services Autonomie à Domicile impose davantage de contrôle, d’autorisations et de suivi qualité. Les entreprises déjà en conformité réduisent le risque perçu et peuvent viser les multiples supérieurs.
La capacité à maintenir un service constant alors que certains départements diminuent les enveloppes APA est un marqueur fort de robustesse.
Les repreneurs valorisent particulièrement : efficacité des tournées, taux d’heures non réalisées, digitalisation de la planification, continuité d’intervention et niveau de réclamation.
Les labels qualité et la maîtrise documentaire facilitent l’intégration et réduisent les risques de non-conformité.
Les groupes recherchent des structures capables de croître malgré la pénurie de personnel et d’intégrer rapidement de nouveaux outils.
Le marché manque de données publiques récentes spécifiques au domicile, mais l’observation des transactions adjacentes (médico-social, EHPAD) et des deals en soins à domicile permet de dégager des tendances :
Les écarts s’expliquent principalement par le mix prestataire/mandataire, la stabilité RH, la conformité réglementaire et la capacité à digitaliser.
Documenter la stabilité des relations avec les départements, anticiper les changements de tarification et réduire la dépendance aux territoires les plus contraints.
Améliorer l’attractivité, réduire le turnover, optimiser les temps de déplacement et structurer des parcours professionnels clairs.
Mettre en place des outils de planification, d’audit interne, de suivi qualité et de reporting pour automatiser ce qui peut l’être.
Documenter les processus, sécuriser les autorisations, maîtriser l’application des exigences des SAD et clarifier le pilotage qualité.
Les repreneurs apprécient les organisations où les rôles sont définis, les process documentés et l’équipe d’encadrement stabilisée.
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La valorisation d’une entreprise de soins à domicile repose désormais sur sa capacité à montrer une organisation robuste, conforme et capable d’absorber la croissance malgré un environnement sous tension. Les dirigeants qui anticipent ces enjeux peuvent améliorer significativement leur multiple et attirer des repreneurs mieux positionnés. Les 24 mois qui précèdent une cession sont décisifs : standardisation, stabilisation RH, conformité et digitalisation deviennent les quatre piliers d’une valorisation premium.
Depuis 2023, le secteur connaît une combinaison inédite : baisse des financements dans plusieurs départements, tensions RH critiques, transformation réglementaire vers les Services Autonomie à Domicile et inflation structurelle des coûts. Ces évolutions modifient profondément la manière dont les repreneurs évaluent les entreprises. La valeur dépend désormais davantage de la capacité à sécuriser les financements, stabiliser les équipes, démontrer la conformité et exploiter les outils numériques indispensables à l’efficacité opérationnelle.
Il révèle votre capacité à résister aux variations territoriales de financement et à maintenir vos marges.
Un faible turnover et une capacité de recrutement structurée sont devenus des marqueurs de performance.
La conformité réduit le risque perçu et conditionne l’accès aux multiples les plus élevés.
Les repreneurs paient davantage pour une structure déjà standardisée, digitalisée et pilotée.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.
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