Réduire les risques avant la cession : Maximiser la sécurité pour un avenir serein

Réduire les risques avant la cession : Maximiser la sécurité pour un avenir serein

Réduire les risques avant la cession : Maximiser la sécurité pour un avenir serein
May 4, 2025

Réduire les risques qui détruisent la valeur : la priorité avant toute cession

Avant une cession, quelques risques seulement expliquent l’essentiel des décotes, des renegociations de prix et des exigences élevées de garantie actif‑passif. Les identifier tôt et les corriger 12 à 24 mois avant la transaction permet d’augmenter la valorisation et de réduire les engagements post‑cession.

Les risques les plus dévalorisants en M&A PME/ETI

Dépendance dirigeant : le risque numéro 1

Lorsque le dirigeant concentre les décisions commerciales, opérationnelles ou financières, l’acquéreur perçoit une fragilité structurelle. Cela conduit souvent à une décote directe, car la continuité n’est pas démontrée.

Clients clés et concentration du revenu

Une dépendance à un petit nombre de clients augmente la volatilité future du chiffre d’affaires. En due diligence, ce risque est immédiatement revalorisé dans les négociations.

Conformité, litiges et contrats critiques

Les contrats non renouvelés, les litiges ouverts ou les zones d’ombre réglementaires augmentent mécaniquement le montant de la garantie actif‑passif.

Provisions, dettes cachées et qualité du résultat

Une absence de provisions prudentes, des écritures incohérentes ou une comptabilité insuffisamment normée créent un risque majeur pour l’acquéreur, qui se couvre via une GAP renforcée.

Cybersécurité et données sensibles

C’est devenu un point systématique des due diligence. Une faille potentielle est directement monétisée en risque financier.

Comment auditer ces risques avant une cession

Audit opérationnel interne

Il permet de cartographier les dépendances, les processus non documentés, les points de friction et les zones à corriger.

Audit financier pré‑cession

Objectif : stabiliser les comptes, fiabiliser les provisions et supprimer les anomalies qui ressortiraient en due diligence.

Revue juridique et contractuelle

Elle identifie les clauses à risque, les contrats à sécuriser et les points de conformité à corriger.

Les correctifs à engager 12 à 24 mois avant la vente

Renforcer l’autonomie de l’organisation

  • Formaliser les processus clés.
  • Structurer une équipe de direction autonome.

Sécuriser le chiffre d’affaires

  • Renouveler les contrats sensibles.
  • Diversifier progressivement le portefeuille clients.

Mettre à niveau les contrats et la conformité

  • Clore les litiges en cours.
  • Mettre à jour les contrats critiques.

Assainir les comptes

  • Aligner les provisions sur les standards attendus.
  • Renforcer la transparence financière.

Améliorer la cybersécurité

  • Établir des politiques d’accès formalisées.
  • Protéger les données stratégiques.

Comment ces actions influencent la garantie actif‑passif

Réduction des incertitudes = GAP plus faible

Moins l’acquéreur perçoit d’aléa, moins il aura besoin de se couvrir via une garantie élevée.

Documentation claire = négociation facilitée

Les dossiers de risques documentés réduisent les demandes de retenues de prix et les plafonds élevés d’indemnisation.

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À retenir :

Corriger les risques structurels 12 à 24 mois avant une cession est l’un des leviers les plus puissants pour maximiser la valorisation et réduire la garantie actif‑passif. Les dirigeants qui anticipent transforment leur entreprise en actif maîtrisé, rassurant et négociable au meilleur prix.

Remarques :
En pratique, demandez-vous :  

Question 1 : Quels sont les risques qui détruiraient immédiatement de la valeur si vous vendiez dans 6 mois ?

Cette question révèle les dépendances et les fragilités prioritaires à corriger en amont.

Question 2 : Si vous deviez disparaître 3 mois, l’entreprise tournerait‑elle sans rupture ?

Elle mesure la dépendance au dirigeant, principal facteur de décote dans les PME/ETI.

Question 3 : Quels contrats, clients ou litiges pourraient inquiéter un acquéreur lors d’une due diligence ?

Elle permet d’anticiper les points qui renforceraient la GAP.

Question 4 : Vos comptes résisteraient‑ils à un audit financier approfondi ?

Elle valide la solidité des indicateurs financiers, déterminante pour la valorisation.

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François Joseph Viallon
François
Viallon
Partner Stratégie

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.

Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.

Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.

François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.

François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

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