
La gouvernance n’est pas un sujet réservé aux grandes entreprises. Dans une société de 20 à 50 collaborateurs, elle devient même un levier essentiel : elle réduit la dépendance au dirigeant, fluidifie les décisions et augmente la valeur de l’entreprise, surtout en vue d’une cession future.
À ce stade de maturité, la question n’est plus « faut-il une gouvernance ? » mais « quelle gouvernance permet à l’entreprise de fonctionner sans son dirigeant tout en accélérant sa croissance ? »
Dans cette taille d’organisation, les titres existent mais la réalité opérationnelle reste souvent floue. Une gouvernance efficace commence par des périmètres clairs : qui décide, qui tranche, qui arbitre.
Ce que l’on observe dans les PME performantes :
Plus la clarté progresse, plus l’autonomie augmente. Et une autonomie robuste est un préalable indispensable avant toute transmission.
Les entreprises qui tournent sans leur fondateur ont toutes un point commun : des temps de pilotage ritualisés, courts et efficaces.
Exemples de rituels fréquents dans les structures de 20–50 personnes :
Un rituel n’est utile que s’il permet de décider. Sinon, il n’est qu’un calendrier de réunions.
Une gouvernance efficace permet à l’entreprise d’avancer même lorsque le dirigeant n’est pas là. Cela suppose une capacité à fixer des limites et à arbitrer sans escalader.
Dans les organisations matures :
C’est ce qui distingue une entreprise dépendante d’une entreprise transmissible.
La transparence ne signifie pas tout partager : elle signifie partager ce qui permet d’agir.
Les entreprises bien gouvernées disposent d’un tableau de bord court, partagé et mis à jour au bon rythme :
Ces données structurent les décisions et renforcent l’autonomie des managers.
Au moment d’une cession, la gouvernance devient un critère majeur pour l’acquéreur. Les signaux négatifs sont connus :
Une gouvernance solide permet de démontrer une chose décisive : l’entreprise fonctionne sans son fondateur. C’est une source directe de valorisation.
À 20–50 personnes, la gouvernance n’est pas un formalisme : c’est ce qui permet à l’entreprise de prendre des décisions rapides, de rester alignée et de fonctionner sans dépendre du dirigeant.
Les PME qui réussissent leur transmission ont toutes structuré leurs rôles, leurs rituels et leurs indicateurs avant de penser à la cession. Ce travail prépare la croissance autant qu’il sécurise la valorisation.
Plus la gouvernance est claire, plus l’entreprise est autonome. Et plus l’entreprise est autonome, plus elle vaut cher.
Cette question révèle si votre gouvernance repose sur des personnes ou sur des rôles, et si l’entreprise peut fonctionner sans vous.
Elle permet d’identifier si vos réunions pilotent réellement l’activité ou si elles ne sont que des échanges sans impact.
Cela montre le niveau d’autonomie, de maturité et de réduction de dépendance au dirigeant.
Cette question teste la transparence pilotée et la capacité collective à orienter l’action.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.