
Dans une agence UX/UI, les KPI ne servent pas seulement à piloter l’activité : ils conditionnent la valorisation, la prévisibilité du cash‑flow, la résilience du modèle et l’attractivité pour un repreneur. Un dirigeant doit donc lire chaque indicateur comme un signal sur la santé opérationnelle, la dépendance aux talents ou la scalabilité du delivery.
Le taux d’utilisation structure directement la marge et la capacité à absorber la croissance. Trop bas = sous‑charge, perte de rentabilité et pipeline instable. Trop haut = risque de burn-out, baisse de qualité et dépendance excessive à quelques seniors.
Dans un marché où la recommandation est clé, le NPS est un signal faible puissant. Une dégradation reflète souvent des ruptures dans l’alignement, le delivery ou la disponibilité des équipes.
Les retards chroniques sont traités comme un risque opérationnel majeur par tout repreneur. Ils traduisent un modèle trop artisanal, une gouvernance faible ou une dépendance aux individus.
La marge brute révèle la qualité du pilotage, la maturité de la vente, la discipline de production et la capacité à scaler. Une marge imprévisible est rédhibitoire pour un acquéreur.
Un repreneur valorise davantage une agence capable d’assurer des revenus stables via retainer, design ops ou maintenance UX.
Un pipeline prévisible vaut autant qu’un portefeuille clients. Une conversion faible signale un problème d’alignement marché, de positionnement ou de qualification.
Trop d’itérations = coûts cachés, perte de marge, insatisfaction et sous‑performance organisationnelle.
La rareté des profils UX/UI et la hausse des salaires rendent cet indicateur critique. Une mauvaise rétention fait chuter la valorisation.
Un volume élevé de recherche utilisateur renforce la valeur perçue, permet de justifier des prix plus élevés et augmente la barrière à l’entrée.
Pour un dirigeant d’agence UX/UI, suivre des KPI n’est plus un exercice de pilotage opérationnel mais un levier de valorisation. Les indicateurs présentés permettent de sécuriser la marge, réduire la dépendance aux talents et renforcer la prévisibilité financière. Les agences capables de transformer ces signaux en gouvernance solide créent un actif attractif, plus résilient et plus vendu.
Le marché UX/UI 2024‑2025 est marqué par une hausse des coûts, une pression accrue sur les marges et un besoin de prévisibilité, malgré un contexte publicitaire digital en croissance. La tension sur les talents, l’essor de l’IA dans les workflows et la volatilité des budgets design obligent les agences à renforcer la récurrence, la rigueur opérationnelle et la structuration des KPI. Ces évolutions renforcent l’importance de chaque indicateur dans la valorisation et la lisibilité du modèle pour un repreneur.
Il révèle où se situent les fuites de valeur et si le modèle est suffisamment standardisé pour intéresser un repreneur.
Un acquéreur valorise la capacité à délivrer même en cas de départ d’un senior.
La récurrence et la stabilité du pipeline influencent directement votre valorisation.
La lisibilité des process et la stabilité des KPI démontrent la maturité opérationnelle de l’organisation.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.