
Dans une préparation à la cession, la performance managériale devient un actif mesurable. Un collaborateur « passif », qui contourne les responsabilités ou fournit un effort minimal, crée un risque : désorganisation, tensions, perte de productivité et dépendance accrue au dirigeant. Cette phase exige donc une approche structurée pour restaurer la fiabilité de l’équipe sans perturber l’opération.
À l’approche d’une transaction, les équipes perçoivent des signaux faibles : rumeurs, stress du dirigeant, changements de priorités. Ces zones floues favorisent les comportements d’évitement. Clarifier, stabiliser et cadrer devient alors un enjeu stratégique pour préserver la valorisation.
Le cœur du problème n’est généralement pas « l’employé tire-au-flanc », mais un système non cadré. Les symptômes révélateurs : responsabilités mal définies, indicateurs flous, tâches dépendantes d’une seule personne, ou absence de reporting structuré. Ce diagnostic doit être réalisé rapidement pour sécuriser la chaîne de performance.
Ces éléments réduisent la valeur perçue car ils indiquent un risque d’exécution post-transmission.
L’objectif n’est pas de « recadrer » mais de construire un environnement où chaque rôle devient mesurable, autonome et substituable. Ce changement réduit la dépendance au dirigeant et rassure l’acquéreur.
Créer des fiches de rôle basées sur missions → livrables → indicateurs. Cette approche réduit les zones grises où se glissent les comportements passifs.
Un suivi simple : priorités hebdomadaires, points d’avancement, alertes. Ce cadre réduit le micro-management et limite les dérives de performance.
Documenter les procédures rend les collaborateurs interchangeables, supprime les « angles morts » et diminue le pouvoir de nuisance des profils passifs.
Un système transparent réduit les jeux politiques et rend visible la contribution réelle de chacun. Les comportements passifs deviennent rapidement identifiables, ce qui permet d’agir sans conflictualité.
Ces mécanismes sont non seulement managériaux, mais également stratégiques pour sécuriser la valorisation.
Si un collaborateur reste passif malgré la clarification, il peut fragiliser la cession. L’entreprise doit alors agir avec méthode pour éviter que la situation ne se transforme en risque social ou organisationnel.
L’objectif reste de stabiliser l’organisation avant la transaction, pas d’entrer dans une logique disciplinaire lourde.
Dans un contexte de cession, la gestion des collaborateurs passifs n’est pas une problématique RH : c’est un enjeu de valorisation et de réduction des risques. En installant des rôles clairs, des indicateurs simples et un climat de responsabilité, le dirigeant transforme une fragilité en un actif démontrable. Cette structuration renforce l’équipe, accélère l’autonomie et rassure les acquéreurs.
Cette question révèle les risques organisationnels majeurs qui inquiètent un acquéreur et favorisent les comportements passifs.
Elle met en lumière les angles morts où se cachent les sous-performances.
Elle oblige à anticiper l’évaluation externe et à objectiver la performance réelle.
Elle permet de cibler les causes systémiques et non les symptômes.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.