
Valoriser une entreprise de fabrication de meubles sur mesure en 2025 ne se limite plus à appliquer un multiple générique. Les repreneurs examinent désormais la structure opérationnelle, la dépendance au dirigeant, le niveau d’automatisation, la maîtrise du BFR et la capacité à produire de manière répétable. Dans un marché en contraction mais en recomposition, seuls les ateliers capables de démontrer une création de valeur maîtrisée tirent leur épingle du jeu.
Le secteur traverse une période contrastée : recul global du marché du meuble, montée du mobilier durable, essor de l’occasion, pression sur les marges et mutation du digital. Ces facteurs modifient directement les critères de valorisation utilisés par les acheteurs.
Les multiples observés varient fortement selon le positionnement. Les repreneurs ne valorisent pas un atelier d’agencement comme un fabricant de pièces haut de gamme.
Activité projet, forte intensité en main‑d’œuvre et dépendance au chef d’atelier.
Positionnement différenciant, expertise artisanale, marges plus fortes.
Capacité à produire en séries courtes et répétables grâce à l’automatisation.
Les multiples génériques (CA ou EBITDA) ne sont plus appliqués sans ajustements :
Les repreneurs cherchent des modèles transmissibles :
L’entreprise gagne en valeur lorsqu’elle maîtrise sa demande :
Certains freins de valorisation sont devenus critiques :
Les ateliers les mieux valorisés sont ceux qui agissent avant la mise en vente :
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En 2025, la valorisation d’une société de meubles sur mesure repose moins sur les multiples sectoriels et davantage sur la structure réelle de l’entreprise : capacité à exécuter, à se transmettre et à protéger ses marges. Dans un contexte de marché tendu mais porteur pour les acteurs différenciés, les dirigeants qui anticipent leur cession et structurent leur atelier sont ceux qui obtiennent les meilleures valorisations.
Les données récentes montrent un marché en recul mais plus sélectif, où la valeur se concentre sur les acteurs premium, automatisés ou très bien structurés. La montée du mobilier d’occasion et la pression sur les marges imposent une différenciation forte. La consolidation du secteur et la baisse du volume de transactions signifient que les repreneurs deviennent beaucoup plus exigeants : gouvernance, BFR, CAPEX et processus deviennent centraux pour justifier un multiple élevé.
Une forte dépendance au dirigeant décote immédiatement la valeur car elle augmente le risque de transition. Les repreneurs recherchent une structure capable de tourner de manière autonome.
La stabilité ou l’instabilité des marges révèle la maturité du modèle, la maîtrise des achats et la robustesse du processus de production.
Processus, documentation, organisation, ordre de l’atelier, visibilité commerciale : ces éléments influencent directement la perception du risque opérationnel.
Un atelier premium, un spécialiste de l’agencement ou un fabricant semi‑industriel ne se valorisent pas de la même manière. Un positionnement flou entraîne une décote.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.
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