
Dans un marché du recrutement devenu plus tendu, plus lent et plus coûteux, les dirigeants de cabinets ne peuvent plus se contenter d’un suivi basique de leurs KPIs. Chaque indicateur influence désormais trois dimensions critiques : la rentabilité immédiate, la valorisation en cas de cession et la capacité à réduire la dépendance opérationnelle au fondateur. En 2025, où les délais s’allongent, les marges se compressent et la concurrence se spécialise, ces KPIs deviennent des leviers structurants de gouvernance.
Un bon taux de transformation prouve qu’un cabinet sait sélectionner les bonnes missions, cadrer efficacement les besoins et industrialiser son process. Dans les due diligences, cet indicateur réduit le risque perçu par l’acquéreur car il démontre que la production n’est pas dépendante d’une poignée de consultants stars.
Avec des délais de recrutement désormais stabilisés autour de 39–40 jours (jusqu’à 48 jours en tech), la capacité à réduire le time‑to‑fill est devenue un avantage concurrentiel majeur. Plus le délai est court, plus la marge se stabilise et plus le modèle est transmissible.
Un NPS élevé rassure tout repreneur : il prouve que le modèle fonctionne indépendamment du fondateur et que la rétention client est forte. À l’inverse, un faible NPS entraîne immédiatement une décote, car il révèle un niveau de risque commercial.
La marge brute révèle la combinaison de votre pricing, de votre spécialisation et de l’efficacité réelle de vos consultants. Les investisseurs recherchent des marges stables, particulièrement dans les niches spécialisées (IT, finance, data), mais les pressions structurelles augmentent (coûts de sourcing, 8 entretiens en moyenne côté clients).
Le pourcentage de candidats toujours en poste à 12 mois impacte directement la réputation du cabinet et le risque de remboursement. Un acquéreur y voit un indicateur de maturité opérationnelle.
Plus vos clients reviennent, plus vos revenus sont prévisibles, ce qui influence fortement les multiples de valorisation. Les modèles récurrents (RPO, MSP) sont les plus convoités en M&A.
Un cabinet surdépendant à quelques consultants clés subit une décote immédiate en M&A. La productivité doit donc être lisible, comparable et structurée.
Un cycle commercial trop long réduit la lisibilité du chiffre d’affaires futur et pénalise la valorisation. Un cycle maîtrisé permet une meilleure planification et une réduction du risque perçu par les investisseurs.
Le DSO influence directement la santé financière et le besoin en fonds de roulement. Dans un marché où les retards de paiement augmentent, les acquéreurs scrutent cet indicateur.
Les KPIs d’un cabinet de recrutement ne sont plus de simples indicateurs de pilotage : ce sont des leviers directs de valorisation et de transmissibilité. En les structurant, en les digitalisant et en les intégrant à votre gouvernance, vous renforcez à la fois vos performances court terme et votre attractivité en cas de cession. Les dirigeants qui prennent de l’avance sur ces sujets sécurisent leur croissance et réduisent durablement leur dépendance opérationnelle.
Le marché 2025 du recrutement est plus complexe : délais en hausse, marges sous pression et raréfaction des profils qualifiés. L’intégration de l’IA accélère les processus et devient un standard attendu par les clients. Dans ce contexte, les KPIs ne sont plus des métriques descriptives mais des indicateurs critiques évalués en due diligence. Leur maîtrise conditionne désormais la valorisation, la prévisibilité financière et l’attractivité auprès des repreneurs.
Ils révèlent la prévisibilité du chiffre d’affaires, la stabilité opérationnelle et la capacité du cabinet à délivrer sans dépendance au dirigeant.
Les délais, la pérennité des placements et le DSO exposent les failles de gouvernance, de process et de trésorerie.
La marge par mission, la récurrence clients et la productivité, car ils conditionnent directement les multiples et la capacité de croissance.
Le pipeline de transformation, le cycle commercial et les métriques de qualité, pour réduire la dépendance à l’humain et sécuriser l’exploitation future.

Coraline Thieller est partenaire chez Scale2Sell, où elle pilote la mise en place et l’organisation de l’assistanat au sein des entreprises accompagnées.Spécialiste des opérations et de la structuration des fonctions support, elle aide les dirigeants à déléguer efficacement, à fluidifier leur quotidien et à se recentrer sur leur rôle stratégique.
Avant de rejoindre Scale2Sell, Coraline a accompagné de nombreuses startups et PME dans leur structuration interne, en s’appuyant sur une approche à la fois humaine, pragmatique et orientée résultats.
Réactive, bienveillante et ultra opérationnelle, Coraline est la garante d’une assistante qui devient un vrai levier de performance.
Maman de 2 garçons de 15 et 5 ans, Coraline est basée à Aix en Provence