
La valorisation d’une imprimerie ne dépend plus uniquement de ses volumes ou de son historique commercial. En 2025, le secteur se transforme rapidement : reprise irrégulière, pression sur les marges, transition numérique accélérée, boom du packaging, exigences réglementaires renforcées. Les acheteurs – industriels comme financiers – évaluent désormais une imprimerie selon sa capacité à générer de la marge future, à maîtriser ses CAPEX et à opérer avec un parc machines performant et adaptable.
Pour un dirigeant qui prépare une cession dans les 12 à 24 mois, l’enjeu est clair : structurer l’entreprise de manière à réduire les risques perçus et à mettre en évidence les relais de croissance les plus résilients.
Les données récentes montrent un écart croissant entre unités vendues et chiffre d’affaires : +2,7 % d’unités début 2025, mais -3,2 % en valeur. Cette pression sur les prix oblige les imprimeurs à se spécialiser ou à automatiser pour maintenir leurs marges.
Avec une croissance annuelle autour de 7 % et un marché de plus de 32 milliards de dollars, l’impression numérique est devenue le moteur principal du secteur. Le packaging représente désormais plus de 50 % de cette croissance et attire particulièrement les repreneurs.
Le secteur reste très capitalistique : certaines presses numériques ou hybrides nécessitent plusieurs centaines de milliers d’euros d’investissement. L’état du parc, son âge, sa productivité et son niveau d’automatisation influencent fortement le multiple appliqué.
Les transactions constatées en PME se situent généralement entre 4x et 6x l’EBE. Les imprimeurs spécialisés (étiquette, packaging, impression industrielle) se positionnent sur le haut de la fourchette. Les imprimeurs généralistes demeurent sous pression.
Les repreneurs analysent :
Un parc vieillissant peut réduire la valorisation de 10 à 30 % selon l’importance des investissements à engager.
Les segments à forte résilience (emballage, étiquette, petites séries industrielles) obtiennent les meilleurs multiples. Une marge EBE supérieure à 12–15 % est désormais un signal clé pour les repreneurs.
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Valoriser une imprimerie en 2025 ne consiste plus à additionner machines, clients et chiffre d’affaires. Les repreneurs recherchent avant tout une capacité à générer de la marge durablement, à opérer avec un parc performant et à se positionner sur les segments résilients du marché. En structurant l’entreprise 12 à 24 mois avant la cession, en clarifiant la rentabilité et en anticipant les investissements nécessaires, un dirigeant peut sensiblement augmenter le multiple obtenu.
Le secteur connaît une recomposition rapide depuis 2023 : progression en volumes mais pression sur les prix, accélération du packaging, croissance soutenue du numérique, hausse des exigences environnementales. Ces changements modifient les critères de valorisation : spécialisation, modernisation du parc, visibilité sur les marges et maîtrise des CAPEX deviennent les éléments décisifs pour un repreneur en 2025.
Un parc vieillissant réduit la valorisation car il implique des investissements immédiats pour le repreneur. Un parc moderne, automatisé et productif augmente le multiple.
Des marges EBE supérieures à 12–15 % et un pilotage clair par segment rassurent un acquéreur sur la stabilité du modèle.
Une dépendance supérieure à 20–30 % à un seul client entraîne une décote. La diversification est un levier direct de valorisation.
Les imprimeurs orientés packaging, étiquette ou impression industrielle bénéficient d’une meilleure résilience et donc d’un meilleur multiple.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.
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