
Valoriser une entreprise de plasturgie en 2025 ne se résume plus à appliquer un multiple standard. Le secteur fait face à une pression réglementaire accrue, à une hausse des coûts énergétiques et à une consolidation rapide. Pour un dirigeant envisageant une cession dans les 24 à 36 mois, comprendre ces dynamiques est essentiel pour piloter les bons investissements et défendre une valorisation crédible.
Depuis 2023, trois forces transforment les business models : les obligations européennes sur les emballages, l’augmentation des coûts d’énergie et la nécessité d’investir dans des technologies bas carbone. Ces facteurs modifient ce que les repreneurs valorisent réellement : conformité, adaptation rapide et capacité à produire des matériaux recyclés premium.
Les multiples génériques ne suffisent pas. Les investisseurs scrutent la qualité du résultat : visibilité commerciale, dépendance matière, capacité à répercuter les hausses, structure CAPEX. Le recul des multiples M&A mondiaux début 2025 renforce la prudence, notamment dans les métiers industriels à cycles d’investissement longs.
Les lignes capables d’intégrer des résines recyclées ou des biopolymères sécurisent l’avenir face aux interdictions progressives. Les repreneurs valorisent les équipements modulaires, automatisés, et les procédés traçables.
Les marchés exposés (emballages alimentaires, usage unique) subissent une pression sur les marges. Les segments premium – pièces techniques, médical, plastiques spéciaux – attirent davantage d’intérêt.
Une relation historique avec des donneurs d’ordre industriels rassure. À l’inverse, la dépendance aux matières premières vierges dégrade la perception de risque.
Dans la plasturgie, les multiples réels dépendent davantage de la sophistication technologique, de la conformité réglementaire et du niveau de CAPEX nécessaire que de la simple taille.
Les entreprises capables de produire des matériaux recyclés premium ou engagées dans la circularité obtiennent généralement les multiples les plus élevés dans le secteur manufacturier.
Les acteurs rentables mais peu différenciés se négocient à des niveaux modérés, reflétant les investissements à prévoir pour rester conformes.
Les entreprises très exposées aux emballages usage unique, non modernisées ou dépendantes d’un client subissent une dévalorisation liée aux risques opérationnels.
Les variations matières, la volatilité énergétique, le besoin de modernisation et l'intensification réglementaire pèsent sur les marges et la perception des acquéreurs. Les obligations européennes sur le recyclage imposent des investissements immédiats, ce qui influence directement les multiples proposés.
La valorisation d’une entreprise de plasturgie dépend désormais de sa capacité à répondre aux exigences réglementaires à venir, à absorber la volatilité des matières et à démontrer une véritable sophistication technologique. Les dirigeants qui investissent tôt dans la circularité, la modernisation et la diversification renforcent significativement leur attractivité auprès des repreneurs. Les 24 à 36 mois précédant une cession sont déterminants pour sécuriser un multiple élevé.
Depuis 2023, l’environnement réglementaire européen s’est considérablement durci avec de nouvelles interdictions sur les emballages plastiques et des objectifs renforcés de réduction des déchets. Ces obligations augmentent les coûts de mise en conformité et incitent à moderniser les lignes pour intégrer davantage de matériaux recyclés. Parallèlement, les multiples M&A mondiaux ont reculé début 2025, traduisant une prudence accrue des acquéreurs dans les secteurs industriels. Ces évolutions rendent critique l’anticipation stratégique pour les dirigeants qui préparent une cession.
La conformité réglementaire est devenue un signal clé pour les repreneurs. Elle détermine le niveau d’investissement futur et influence directement les multiples.
La dépendance à un seul donneur d’ordre ou à un secteur exposé augmente le risque, donc réduit la valeur.
La capacité d’adaptation technologique est un driver majeur de valorisation car elle conditionne la conformité future et l’accès à des segments premium.
Plus le besoin de modernisation est élevé, plus la valorisation est mécaniquement ajustée à la baisse.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.