
Valoriser une agence de voyages ne consiste plus seulement à appliquer un multiple au chiffre d’affaires. Les repreneurs – industriels, réseaux ou investisseurs – analysent aujourd’hui la structure du modèle économique, la dépendance au dirigeant, la digitalisation, la résilience des marges et la capacité à générer du revenu récurrent. Dans un marché où les OTA captent plus de la moitié des réservations mondiales, seules les agences structurées, spécialisées ou digitalisées obtiennent une prime de valorisation.
Chaque modèle d’agence présente un profil de risque, de marge et de récurrence différent, ce qui influence directement le multiple appliqué.
Marges variables, forte saisonnalité, volatilité liée aux destinations. La prime de valorisation va aux niches premium et sur‑mesure.
Portfolio récurrent, visibilité sur les revenus, exigences fortes en digitalisation et reporting durable.
Cycles plus longs, paniers élevés, dépendance aux budgets entreprises.
Base privilégiée en M&A. Les petites agences se situent généralement entre 4x et 6x EBITDA, selon les benchmarks européens 2024‑2025.
Applicable surtout aux structures faiblement rentables ou très spécialisées. Fourchette courante : 0,7x à 1,5x, selon la fidélité et les contrats corporate.
• spécialisation premium ou aventure
• revenus corporate récurrents
• digitalisation (plateforme, automatisation, GDS)
• marges structurées et suivies
• faible dépendance au dirigeant
• concentration sur une destination
• faible digitalisation
• marges dégradées par les GDS
• absence de process documentés
• exposition aux chocs géopolitiques
• formaliser les process et réduire la dépendance dirigeant
• renforcer l’offre sur‑mesure à forte marge
• développer un portefeuille corporate stable
• digitaliser la chaîne de valeur
• structurer les données financières pour la due diligence
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La valorisation d’une agence de voyages dépend désormais autant de la structure et de la spécialisation que de la performance financière. Les repreneurs recherchent des modèles stables, digitalisés et différenciés. En travaillant la récurrence, la marge et l’indépendance opérationnelle, un dirigeant peut améliorer significativement la valeur de son agence avant une cession.
Le marché M&A du voyage présente un contraste marqué : recul mondial mais résilience européenne. Les multiples mid‑market ont reculé de 14,3x à 10,8x entre fin 2024 et début 2025, tandis que les petites agences restent centrées sur 4x à 6x EBITDA. La montée du sur‑mesure et la reprise du corporate renforcent certains acteurs, mais la pression digitale et réglementaire s’intensifie. Ces évolutions rendent la préparation à la cession plus critique que jamais.
La dépendance dirigeant réduit fortement la valeur et complique la reprise.
Un repreneur cherche des marges stables, documentées et prévisibles.
La visibilité du chiffre d’affaires est un multiplicateur direct de valeur.
La différenciation (sur‑mesure, premium, corporate) sécurise les multiples les plus élevés.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.
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