
Valoriser un restaurant gastronomique ne consiste pas seulement à appliquer un multiple financier. Un repreneur évalue avant tout la capacité du restaurant à fonctionner sans le dirigeant, sans le chef star et sans les conditions actuelles du marché. Cette logique M&A change entièrement la manière d’aborder une cession.
Un restaurant ultra‑dépendant d’un chef médiatisé voit sa valeur baisser, car le risque de départ est fort. Les repreneurs recherchent une brigade stable, un savoir-faire documenté et une expérience client reproductible.
La volatilité du secteur oblige les investisseurs à privilégier les restaurants offrant une bonne maîtrise des coûts, une visibilité sur les réservations et des charges de personnel stables.
La valeur dépend fortement du bail : durée restante, conditions de renouvellement, éventuelles limitations d’exploitation ou de travaux. Un bail court ou fragile peut réduire immédiatement la valorisation.
Les repreneurs analysent l’exposition aux périodes creuses, aux variations de fréquentation touristique et aux fluctuations de coûts matières.
Le multiple est modulé en fonction de la dépendance au chef, de la saisonnalité et de la qualité du bail. Le repreneur retient souvent une fourchette prudente.
Les transactions de restaurants gastronomiques servent d’étalon. Les écarts se jouent sur la localisation, la notoriété, la stabilité du personnel et la lisibilité des charges.
Utile lorsque le restaurant est jeune, instable ou trop dépendant du chef. Elle s’appuie sur les équipements, l’aménagement et les licences d’exploitation.
L’objectif est de prouver que l’expérience gastronomique reste constante même si le chef change.
Renouvellement, clarification des clauses critiques et validation des autorisations d’exploitation.
Visibilité sur les réservations, marge maîtrisée, structure de coûts lisible et investments CAPEX planifiés.
Transparence sur la saisonnalité, prévisionnel clair, conformité sanitaire irréprochable et absence de dépendance excessive aux critiques gastronomiques.
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La valorisation d’un restaurant gastronomique repose moins sur la réputation que sur la capacité à sécuriser la performance future. En préparant la cession 12 à 24 mois en amont, un dirigeant peut réduire les risques perçus, clarifier les fondamentaux et augmenter significativement l’attractivité de son établissement auprès des repreneurs.
C’est le test principal des repreneurs : il révèle le risque opérationnel et influence directement le multiple.
La durée restante, les conditions de renouvellement et les limitations d’usage impactent fortement l’évaluation.
Une performance stable et documentée rassure l’acheteur et réduit les ajustements à la baisse.
Dépendance au chef, saisonnalité, charges élevées ou organisation fragile : ces éléments peuvent faire chuter la valorisation.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.
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