3 niveaux de modélisation : documenter, cartographier, faire vivre

3 niveaux de modélisation : documenter, cartographier, faire vivre
May 8, 2025

Modéliser ses processus n’est pas un exercice binaire.
Il ne s’agit pas d’avoir un dossier “process” ou de ne rien avoir du tout.
Il existe en réalité trois niveaux de formalisation, qui correspondent à trois maturités différentes d’entreprise.

Chaque niveau apporte de la clarté.
Mais c’est l’ensemble — et leur mise en mouvement — qui donne de la valeur à vos savoirs internes.
Et qui, à terme, vous rend remplaçable sans rendre l’entreprise fragile.

1. Documenter : rendre explicite ce qui est tacite

Premier niveau, le plus basique, mais souvent oublié : écrire les étapes clés.

  • Quelles sont les étapes d’un processus récurrent ?
  • Qui est responsable de quoi ?
  • Quels sont les outils ou supports associés ?
  • Quels sont les points de contrôle ou de validation ?

Ce travail tient souvent dans un Google Doc, un Notion ou un fichier partagé.

Il ne transforme pas l’entreprise à lui seul, mais il permet :

  • de transférer une tâche à un collaborateur sans devoir tout réexpliquer,
  • d’assurer la continuité en cas d’absence ou de départ,
  • d’avoir un support clair lors de l’onboarding.

C’est la première brique de la transmissibilité.

2. Cartographier : visualiser les enchaînements, les rôles, les interactions

Une fois les processus documentés, il faut les rendre visibles.

La cartographie n’est pas un luxe. C’est un outil de gestion collective :

  • elle montre le flux global (client, produit, décision),
  • elle révèle les dépendances ou les ruptures de charge,
  • elle clarifie qui fait quoi… et à quel moment.

Les outils sont simples : schéma, diagramme, ligne de temps, tableau visuel.

Ce niveau permet :

  • de piloter les points de friction,
  • de gagner du temps dans l’arbitrage managérial,
  • de poser les bases d’une vraie passation pour la cession.

Un acquéreur peut comprendre votre fonctionnement… en un coup d’œil.

3. Faire vivre : intégrer les processus dans le quotidien

C’est le niveau le plus important — et le plus souvent négligé.

Un processus formalisé mais jamais utilisé n’a aucune valeur.
Ce n’est pas parce que c’est écrit que c’est vivant.

Faire vivre un processus, c’est :

  • s’y référer en réunion d’équipe,
  • l’améliorer après chaque incident ou retour d’expérience,
  • l’utiliser comme support de formation pour les nouveaux entrants,
  • vérifier périodiquement qu’il est toujours adapté à la réalité.

C’est aussi accepter qu’un bon processus évolue.
Un processus figé est un processus qui meurt.

Pourquoi ces trois niveaux comptent… pour la transmission

Un acquéreur n’achète pas un manuel.
Il achète un système qui fonctionne sans dépendre de quelques personnes.

Ces trois niveaux permettent de montrer que :

  • le savoir n’est pas dans les têtes, il est accessible,
  • le fonctionnement n’est pas un mythe, il est visible,
  • l’organisation n’est pas rigide, elle est vivante et adaptable.

C’est ce qui distingue une entreprise bien gérée… d’une entreprise bien transmissible.

À retenir :

Une entreprise pilotée, c’est une entreprise lisible, explicable et vivante

Chez Scale2Sell, on aide les dirigeants à faire le tri entre ce qui mérite d’être documenté, ce qui mérite d’être visualisé, et ce qui doit vivre dans le quotidien.

Pas pour faire joli.
Mais pour qu’un jour, quelqu’un d’autre puisse prendre votre place… sans que tout s’écroule.

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