
Le marché mondial du spa s’inscrit dans la tendance structurelle du bien-être, un secteur de plus de 137 milliards USD en 2023 et en croissance continue (+12,7% CAGR entre 2025 et 2032). Le segment combine des modèles variés : day spas, resort spas, spas médicaux, spas thermaux et opérateurs hôteliers intégrant une offre bien-être. La demande est soutenue par le tourisme de bien-être, la recherche d’expériences personnalisées et la montée en gamme. En revanche, le secteur reste dépendant de la main-d’œuvre qualifiée et des cycles économiques saisonniers. Pour un repreneur, le secteur offre une opportunité élevée dans un environnement où la consolidation et les synergies avec l’hôtellerie sont en plein essor.
Le secteur combine attractivité du marché et contraintes opérationnelles : exigence de qualité, coûts d’exploitation élevés, importance de la satisfaction client et de la stabilité des équipes.
Les entreprises mises en vente dans le secteur spa varient entre petits réseaux régionaux, spas de destination indépendants ou centres attachés à des hôtels. Les motifs de cession les plus fréquents : départ à la retraite, recherche d’un partenaire pour expansion, besoin de refinancement ou succession familiale. Les signaux positifs incluent des revenus récurrents (abonnements, contrats hôteliers), une base client fidélisée et des indicateurs d’efficacité opérationnelle. Les signaux faibles à surveiller : dépendance à une clientèle touristique, faible digitalisation, infrastructures vieillissantes.
En France, de nombreuses opportunités existent parmi les destinations thermales, les chaînes multi-sites et les partenariats hôteliers. Le repreneur doit cibler des entités à marges stables (>15%), disposant d’un historique financier sain, d’une culture orientée service et d’un fort potentiel de modernisation.
L’audit doit couvrir la santé financière, la qualité du personnel, la gestion des stocks et l’état des équipements. Une due diligence opérationnelle orientée sur les flux de trésorerie, les contrats hôteliers et les cycles saisonniers est indispensable. Risque: survalorisation (probabilité: moyenne, impact: élevé). KPI clés : taux d’occupation, panier moyen, taux de fidélisation, marge brute, coût du personnel.
Le financement typique repose sur un LBO léger avec dette senior, crédit vendeur et éventuellement earn-out lié à la performance. Bpifrance et les fonds régionaux peuvent compléter la structure. Temps moyen d’un montage : 6–9 mois {"precision":"estimation"}. Risques : hausse des taux (impact élevé), sous-capitalisation, intégration retardée.
La phase de négociation doit intégrer les dépendances clés (dirigeant sortant, lien hôtelier, fournisseurs critiques). Le closing intervient idéalement après validation des autorisations sanitaires et du plan RH. Les pièges fréquents : sous-estimation des coûts de rénovation, complexité réglementaire, dépendance à un site unique.
Turnover du personnel (impact élevé), perte de clients habituels (impact moyen).
Taux de satisfaction client >85%, taux de rétention collaborateurs >90%, marge opérationnelle mensuelle positive après 6 mois.
À horizon 3–5 ans, les opérateurs qui combinent expérience client, technologie et durabilité peuvent générer un EBITDA accru de 30–40% {"precision":"estimation"}.
Les innovations IA et IoT appliquées à la personnalisation et la maintenance prédictive transformeront la gestion des spas. Probabilité: élevée, impact: positif. Gagnants: opérateurs digitalisés; perdants: structures non connectées.
Les tensions internationales et la reconfiguration des flux touristiques peuvent influencer la fréquentation. Probabilité: moyenne; impact: neutre à négatif selon la localisation. Les acteurs domestiques bien ancrés tireront leur épingle du jeu.
Le vieillissement de la population et la recherche du bien-être durable soutiendront la croissance. Probabilité: élevée; impact: positif. Viabilité du modèle de reprise confirmée à horizon 2030.
Haute dépendance à la main-d’œuvre (probabilité: élevée, impact: élevé). Mitigation : politique RH renforcée, formation et fidélisation continue.
Hausse du coût du crédit (probabilité: moyenne, impact: élevé). Mitigation : redimensionnement du levier, financement mixte.
Conformité et inspection (probabilité: moyenne, impact: moyen). Mitigation : veille réglementaire, audits internes réguliers.
Objectif : fluidifier la réservation et renforcer la fidélisation. Impact: élevé. Horizon: court. Complexité : M. KPI : taux de conversion en ligne, réachat client, note de satisfaction.
Objectif : élargir la gamme pour capter le segment premium. Impact : élevé. Horizon : moyen. Complexité : L. KPI : panier moyen, marge par prestation.
Objectif : stabiliser le personnel et capitaliser sur le savoir-faire. Impact: moyen. Horizon: court. Complexité: M. KPI: taux de rétention, coût salarial par heure facturée.
Objectif : acquisition d’établissements voisins pour créer des synergies. Impact: élevé. Horizon: moyen. Complexité: L. KPI : synergies coûts, part de marché régionale.
Objectif : réduire la consommation énergétique et valoriser la RSE. Impact: moyen. Horizon: long. Complexité: L. KPI: kWh/client, part d’énergie renouvelable, certification environnementale.
Le secteur spa s’impose comme une verticale solide de l’économie du bien-être, portée par la personnalisation, le tourisme et la durabilité. D’ici 2030, la valeur se déplacera vers les opérateurs capables de combiner technologie, expérience client et efficacité énergétique. Pour un repreneur, la clé sera d’équilibrer capital humain, excellence opérationnelle et digitalisation, tout en bâtissant des synergies hôtelières et un modèle multi-sites robuste afin de sécuriser la rentabilité sur le long terme.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.