
Pour un dirigeant d’éditeur, la valorisation ne dépend pas seulement des multiples standards, mais de la capacité à rassurer un acquéreur sur la stabilité du revenu, la qualité des IP, la rétention des joueurs et la prévisibilité du modèle économique. Les transactions dans le secteur sont caractérisées par une forte volatilité : un catalogue peut exploser comme s’effondrer en quelques mois. Les acheteurs évaluent donc d’abord le risque, puis la performance.
Les acquéreurs se concentrent sur la capacité d’un studio à faire vivre ses franchises sur plusieurs années. Les indicateurs clés incluent la traction historique des licences, leur récurrence commerciale et la dépendance à des “hits” ponctuels.
La répartition du chiffre d’affaires entre PC/console, mobile, GaaS ou premium influence fortement la valorisation, car elle conditionne la prévisibilité et les marges. Plus l’éditeur dépend d’un store unique, plus le risque est perçu comme élevé.
Les acquéreurs examinent finement les courbes de rétention, le coût d’acquisition des joueurs (CAC), la valeur vie client (LTV) et la dynamique des cohortes. Un éditeur avec une rétention stable et des coûts d’acquisition maîtrisés vaut mécaniquement plus.
La maturité des pipelines de développement, la maîtrise des middlewares et la robustesse technique influencent directement la perception du risque opérationnel et donc le multiple proposé.
Les multiples peuvent fortement varier selon la nature du studio et son exposition au risque. Voici les repères observés :
Multiples généralement situés dans le haut de la fourchette en raison de la force du portefeuille et de la récurrence du revenu.
Les multiples dépendent de la qualité des cohortes.
La volatilité du modèle réduit mécaniquement la valorisation.
Les acheteurs appliquent systématiquement une décote lorsqu’un éditeur présente :
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Un éditeur de jeux vidéo se valorise avant tout sur sa capacité à créer de la performance prévisible dans un secteur intrinsèquement volatil. Plus les revenus sont récurrents, les IP solides et les cohortes lisibles, plus le multiple grimpe. Pour un dirigeant, la préparation à la cession passe par la réduction du risque perçu et la mise en avant des actifs différenciants. Les acquéreurs recherchent moins des promesses et davantage des preuves.
Analyse stratégique : une forte concentration accroît la perception de risque et réduit immédiatement le multiple proposé par les acquéreurs.
Analyse stratégique : la stabilité des cohortes conditionne la capacité d’un acquéreur à projeter les revenus futurs avec confiance.
Analyse stratégique : les licornes instantanées séduisent mais ce sont les franchises durables qui maximisent la valeur dans une opération de cession.
Analyse stratégique : un moteur interne instable ou des processus de production fragiles entraînent une décote immédiate car ils augmentent le coût et le risque de livraison des futurs jeux.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.
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