
Le secteur de l’efficacité énergétique regroupe les acteurs œuvrant à la réduction de la consommation d’énergie dans les bâtiments, l’industrie et les transports. En 2024, il représentait environ 660 milliards USD d’investissements selon l’IEA. Les projections indiquent une montée à plus de 1 900 milliards USD d’ici 2030 ({"precision":"estimation"}), portée par les politiques climatiques et les plans d’électrification.
En France et en Europe, les initiatives comme REPowerEU, la Renovation Wave et la PPE structurent le marché. La croissance reste élevée (CAGR estimé entre 6 et 9 %), tirée par la rénovation énergétique et la digitalisation des bâtiments. Toutefois, le secteur demeure sensible à la disponibilité de main-d’œuvre qualifiée, aux coûts des matériaux et aux politiques publiques. Les barrières à l’entrée sont moyennes à fortes du fait de la technicité et des exigences réglementaires.
Le secteur constitue une opportunité pour un repreneur capable de combiner ingénierie, financement et pilotage de projets complexes, tout en évitant les pièges d’entreprises techniquement solides mais dépendantes de subventions publiques.
Les entreprises à reprendre sont souvent des PME techniques (CVC, isolation, automatisme, EPC) disposant d’une clientèle publique/privée et d’un portefeuille de maintenance. Leur chiffre d’affaires varie entre 5 et 30 M€ ({"precision":"estimation"}). Les motifs de cession classiques incluent la retraite, la fatigue du dirigeant et la consolidation sectorielle.
Les signaux positifs incluent : un portefeuille EPC actif, des contrats pluriannuels récurrents et une capacité interne en ingénierie et digitalisation. Les signaux faibles de risque : dépendance à un unique donneur d’ordre ou à un dispositif public (MaPrimeRénov’, CEE).
Pour le repreneur, ces caractéristiques influent sur la valorisation (multiples de 6–9x EBITDA selon la taille et la récurrence des revenus).
L’audit doit évaluer la performance contractuelle, la robustesse des EPC, les marges sur projets et la dépendance au financement public. Les risques clés : dette technique sur contrats en cours, surestimation d’économies garanties et non-conformités réglementaires. Un audit ESG et technique est fortement recommandé.
Les montages typiques : LBO majoritaire ou co-investissement avec le cédant (earn-out, crédit vendeur). Les dispositifs publics (BPI, prêts verts, fonds transition énergétique) facilitent le financement. Le levier de dette doit rester inférieur à 3–3,5x EBITDA pour conserver une flexibilité opérationnelle.
Les points critiques de négociation concernent la clause de performance (EPC), le maintien du management et l’échelonnement des paiements. Les délais de closing oscillent entre 6 et 9 mois.
Perte de clients lors de la transition, rupture dans la chaîne fournisseurs, décalage entre promesses contractuelles et capacité opérationnelle.
Après la reprise, le repreneur peut activer plusieurs leviers de croissance :
Le succès dépendra de la solidité du cash-flow initial, de la capacité à recruter et de la lisibilité de l’offre commerciale.
La digitalisation et l’IA prédictive permettront d’automatiser la gestion énergétique et d’offrir des EPC à haute fiabilité. Probabilité : élevée – Impact : positif.
Les tensions sur les prix de l’énergie et la dépendance européenne renforcent la valeur des solutions d’efficacité locale. Probabilité : moyenne – Impact : positif.
La demande croissante de durabilité et la réglementation ESG accroissent le rôle des services énergétiques. Probabilité : élevée – Impact : positif.
Probabilité : moyenne – Impact : élevé.
Mitigation : suivi actif des révisions PPE/EPBD, clauses d’adaptation contractuelle.
Probabilité : élevée – Impact : moyen.
Mitigation : audits de projets, tableaux de bord de performance, assurance de garantie d’économies.
Probabilité : moyenne – Impact : élevé.
Mitigation : diversification des sources (BPI, banques vertes, fonds climat) et intégration d’un earn-out aligné sur la performance.
Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : moyen
KPI : taux d’équipement capteurs/BEMS, gains d’énergie vérifiés.
Impact : moyen | Complexité : M | Horizon : court
KPI : ratio dette/EBITDA < 3, reporting mensuel automatisé.
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : moyen
KPI : taux de turnover techniciens < 10 %, formation IAM/ISO50001.
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : long
KPI : nombre de contrats EPC signés, portefeuille récurrent (€).
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : long
KPI : taille portefeuille après M&A, synergies (€) réalisées.
À horizon 2026–2030, le secteur de l’efficacité énergétique demeurera un pilier des transitions industrielles et résidentielles. La valeur se déplacera vers la maîtrise des données, les services à performance garantie et les modèles EaaS. Un repreneur devra miser sur la digitalisation, la structuration contractuelle et un modèle multi-technique intégré pour pérenniser sa croissance. La réussite reposera sur la capacité à financer, exécuter et mesurer efficacement chaque gain énergétique dans un écosystème en consolidation rapide.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.