
Le secteur des paysagistes regroupe les entreprises qui conçoivent, aménagent et entretiennent les espaces verts publics et privés. En France, il comptait environ 1 300 agences privées en 2023 pour un chiffre d’affaires total de 401 millions d’euros et environ 3 850 emplois. Le secteur est caractérisé par une forte fragmentation : 69 % des structures fonctionnent sans salarié, traduisant un tissu d’entreprises artisanales. Cette dispersion rend le marché à la fois ouvert aux opportunités de consolidation et sensible aux capacités d’intégration. Le verdissement urbain, les politiques publiques (Fonds Vert, France 2030) et la transition écologique nourrissent durablement la demande. Les barrières à l’entrée sont modérées (faibles investissements initiaux mais dépendance forte à la main-d’œuvre qualifiée), tandis que la concentration reste faible. Les motifs de cession sont principalement la retraite et le besoin de transmission, offrant aux repreneurs une fenêtre d’entrée propice.
Les cibles typiques sont des agences de conception et de maîtrise d’œuvre réalisant entre 150 k€ et 500 k€ de chiffre d’affaires annuel, souvent détenues par des dirigeants proches de la retraite. Les signaux positifs incluent un backlog solide, des contrats récurrents d’entretien ou de maîtrise d’œuvre, et une fidélité client attestée. Les signaux faibles à surveiller concernent la dépendance aux marchés publics, les délais de paiement longs et la marge brute fragile. Le cédant typique est un artisan-dirigeant ou un concepteur diplômé sans successeur identifié. Les valorisations tournent autour de 4 à 6× l’EBE {"precision": "estimation"}, à moduler selon la récurrence des revenus et la densité de contrats cadres.
Une due diligence complète doit porter sur le portefeuille clients (public/privé), les marges par activité, la gestion du calendrier des chantiers, et l’organisation RH. Les points sensibles : saisonnalité, dépendance à un ou deux maîtres d’ouvrage, parc matériel et logiciels obsolètes. Les audits techniques et environnementaux (certifications, conformité biodiversité) sont différenciants.
Le financement s’articule souvent autour d’un LBO modéré (1,5 à 2,5× EBE), complété d’un crédit vendeur et, selon les cas, d’un earn-out indexé sur la continuité du portefeuille clients. Les aides publiques (Fonds vert, BPI, subventions régionales) peuvent renforcer la structure de financement et soutenir des investissements d’intégration numérique ou de matériel bas-carbone.
Un calendrier de 6 à 9 mois est typique entre LOI et closing. Risques principaux : déperdition de clientèle, sous-estimation du besoin en fonds de roulement, rémunération du dirigeant cédant en période de transition. Une clause de non-concurrence et un accompagnement managérial de 6 à 12 mois sont recommandés.
Perte de clients récurrents, démotivation du personnel, difficultés culturelles dans la transition. Ces risques se gèrent via un plan de communication interne et un reporting hebdomadaire des chantiers.
Les relais majeurs incluent :
À horizon 3–5 ans, ces leviers peuvent générer une hausse de CA de 30 à 50 % {"precision": "estimation"} avec amélioration des marges de 2 à 4 points, à condition d’investir dans les outils et la formation.
La montée du BIM paysager, de la robotisation et de la gestion connectée des chantiers (tondeuses autonomes, planification numérique) transforme la productivité. Probabilité : élevée. Impact : positif sur la rentabilité et la structuration du secteur.
Relocalisation européenne des savoir-faire et investissements publics accrus dans le verdissement des villes. Probabilité : moyenne. Impact : positif via dynamisation des appels d’offres et du Fonds Vert.
Les générations montantes et les politiques de durabilité poussent une demande soutenue d’espaces verts intégrés. Probabilité : élevée. Impact : positif pour les repreneurs alignés sur les objectifs ESG.
Probabilité : élevée, impact : moyen. Les nouvelles normes écologiques peuvent rallonger les processus et imposer des coûts d’adaptation. Mitigation : veille réglementaire active, intégration de certifications (Qualipaysage, ISO 14001).
Probabilité : moyenne, impact : élevé. Les budgets municipaux conditionnent l’activité. Mitigation : rééquilibrer le mix B2B/B2C, développer la clientèle privée.
Probabilité : élevée, impact : élevé. Le manque de main-d’œuvre qualifiée freine la montée en charge. Mitigation : politique RH incitative, contrats saisonniers évolutifs, formation interne.
Le secteur des paysagistes entre en phase de structuration rapide, dominée par la consolidation régionale et la digitalisation des prestations. À horizon 3–5 ans, la valeur se déplacera vers les opérateurs capables d’allier conception, entretien et innovation écologique. Pour réussir sa reprise, le repreneur devra articuler financement maîtrisé, stratégie d’intégration culturelle et développement de leviers de croissance durable. Les acteurs qui investissent dès maintenant dans l’efficacité numérique, la formation des équipes et la différenciation ESG seront les consolidateurs naturels du marché français et européen.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.