
Le secteur de la télémédecine connaît une croissance explosive, soutenue par la digitalisation des parcours de soins, les politiques publiques (France 2030, Assises de la télémédecine) et l’adoption croissante par les patients et les professionnels. En 2024, la taille du marché mondial se situait autour de 141 à 161 milliards USD, avec un CAGR estimé à 17–23% sur 2025–2030. Le secteur se structure autour des plateformes de téléconsultation, de télésurveillance (RPM), de santé mentale à distance et de diagnostic à domicile.
La concentration du marché demeure moyenne, mais la consolidation est en cours : des acteurs comme Teladoc Health, Amwell et Doctolib ouvrent la voie. Les barrières à l’entrée sont élevées (réglementation, intégration SIH/DMP, sécurité des données), mais la taille du marché en France et en Europe crée un terrain propice aux repreneurs cherchant croissance et rentabilité sur 3–5 ans.
Les entreprises cédées sont souvent des PME régionales (CA 2–20 M€, marge EBITDA 10–25%) ou des plateformes spécialisées (télésanté mentale, téléradiologie, télésurveillance) portées par des dirigeants proches de la retraite ou en recherche de partenaires pour accélérer. Les signal positifs : clientèle récurrente, contrats assureurs/hôpitaux, pipeline de partenariats publics. Les signaux faibles : dépendance réglementaire, dette technique, obsolescence des systèmes.
Objectif : valider la base clients, les récurrences contractuelles et la conformité RGPD/HIPAA. Risques : dette technique (élevée), dépendance à un dirigeant fondateur. KPI : taux de rétention clients, EBITDA ajusté, ratio récurrence/CA > 60%.
Les financements typiques : LBO mixte, crédit BPI, earn-out sur 18–24 mois. Un levier total de 3–4x EBITDA reste soutenable (precision: estimation). Attention aux décalages de cashflow liés aux remboursements publics.
Les délais moyens sont de 6–9 mois. Le repreneur doit sécuriser la transition management et prévoir une intégration technologique dans les 100 jours post-closing. Les pièges classiques : déficit d’interopérabilité, absence de plan d’harmonisation des parcours utilisateurs.
Rétention post-close (probabilité moyenne, impact élevé), incohérences réglementaires (prob. faible, impact moyen).
Les axes dominants : télésurveillance des maladies chroniques, télésanté mentale, hospital-at-home, et IA pour le triage. Ces leviers offrent un impact élevé à horizon 3–5 ans, sous réserve d’une maîtrise réglementaire et de partenariats assureurs solides.
L’IA clinique (triage, diagnostic) pourrait réduire les coûts de 15% et générer de nouveaux relais B2B. Probabilité : élevée. Impact : positif.
La politique de relocalisation européenne des données de santé pourrait favoriser les acteurs régionaux. Probabilité : moyenne. Impact : positif.
L’accent sur la santé mentale et le bien-être au travail crée un courant porteur pour la télésanté. Probabilité : élevée. Impact : positif.
Probabilité : moyenne, Impact : élevé. Mitigation : veille réglementaire, partenariats institutionnels.
Probabilité : élevée, Impact : élevé. Mitigation : certification ISO/CE, audits de sécurité.
Probabilité : moyenne, Impact : moyen. Mitigation : architecture modulaire, redondance cloud.
Impact : élevé, Complexité : M, Horizon : court. KPI : taux de résiliation, NPS.
Impact : élevé, Complexité : L, Horizon : court. KPI : conformité ISO, délais d’audit.
Impact : élevé, Complexité : L, Horizon : moyen. KPI : taux d’intégration SI, uptime > 99%.
Impact : moyen, Complexité : M, Horizon : moyen. KPI : marge brute, CA additionnel.
Impact : élevé, Complexité : S, Horizon : long. KPI : montant cofinancé, nombre de projets labellisés.
La télémédecine entre en phase de maturité stratégique : la valeur se déplace des simples téléconsultations vers des écosystèmes intégrés combinant soins à domicile, IA et partenariat assurantiel. Pour un repreneur, la clé de la pérennité réside dans l’intégration technologique, la maîtrise réglementaire et la capacité à proposer des parcours de soins à valeur démontrée. Les 3–5 prochaines années verront la consolidation s’accélérer, offrant à ceux qui se structurent correctement une fenêtre d’expansion durable et scalable.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.