
Le secteur du recyclage est au cœur de la transition écologique et de l’économie circulaire. En Europe, il pèse plusieurs centaines de milliards d’euros et repose sur la transformation des déchets en matières premières secondaires (MPR). La dynamique est tirée par la réglementation européenne, les politiques REP et la montée des exigences industrielles vers des matériaux recyclés de haute qualité. En 2023, l’UE produisait 80 millions de tonnes de déchets d’emballage pour un taux moyen de recyclage du plastique d’environ 42% (estimation). Les barrières à l’entrée sont moyennes à fortes : capital intensif, réglementation stricte, et besoin d’expertise technique. Le potentiel de croissance reste élevé à horizon 2030, soutenu par les directives européennes et les investissements publics France 2030.
Les cibles typiques sont des PME familiales régionales, souvent spécialisées par flux (plastiques, métaux, batteries). Les motifs de cession : retraite du dirigeant, manque de capitaux pour moderniser, ou consolidation sectorielle. Les repreneurs doivent privilégier les sociétés disposant de contrats récurrents, d’un parc installé modernisable et d’un accès stable à des flux entrants. Signaux positifs : tri automatisé, certification environnementale, digitalisation de la traçabilité. Risques fréquents : dette technique élevée, équipements obsolètes ou non conformes.
La due diligence doit couvrir les aspects opérationnels (état des lignes de tri, conformité environnementale), financiers (flux de trésorerie, marges unitaires) et réglementaires. Les audits techniques sont critiques (tri optique, capteurs, conformité REP). Risque : sous-estimer les besoins en CAPEX de mise à niveau.
Le financement s’appuie sur des montages hybrides : LBO modéré, crédit vendeur ou co-investissement avec un fonds spécialisé. Les dispositifs BPI France et France 2030 soutiennent les investissements dans les technologies de tri avancé ou de recyclage chimique. Attention aux taux d’intérêt élevés et aux besoins de trésorerie importants. L’equity doit représenter au moins 35–40% du total (estimation).
Les délais de closing varient entre 6 et 12 mois. Points de vigilance : conformité ICPE, contrats avec collectivités, licences REP et risques environnementaux latents. Un earn-out indexé sur les volumes de MPR produits est courant pour aligner vendeurs et acheteurs.
Sécuriser le cash, stabiliser les équipes, et assurer la continuité des flux de déchets. Prioriser la communication interne et la relation avec les clients clés (collectivités, donneurs d’ordre industriels).
Perte de contrats, dégradation de la performance des installations, résistance au changement.
Les leviers de développement incluent la digitalisation (SaaS de traçabilité), la montée en gamme vers le recyclage chimique/enzymatique, la diversification vers les flux émergents (batteries, textiles techniques) et les alliances stratégiques pour sécuriser les apports. À horizon 3–5 ans, le repreneur peut viser une hausse de la marge de 3 à 5 points (estimation) via gains de productivité et synergies. Condition : disposer des talents et d’une gouvernance industrielle rigoureuse.
L’essor de l’IA dans le tri, du recyclage enzymatique et de la robotisation des chaînes améliore le rendement et abaisse les coûts.
Renforcement des politiques européennes de relocalisation et réduction de la dépendance aux importations de matières vierges.
Pression des consommateurs et durcissement réglementaire sur le contenu recyclé obligatoire dans les produits finis.
Probabilité : élevée, Impact : élevé. Mitigation : intégrer un responsable QHSE / environnement et renforcer le monitoring réglementaire.
Probabilité : moyenne, Impact : élevé. Mitigation : multiplier les sources et externaliser temporairement certains flux.
Probabilité : moyenne, Impact : élevé. Mitigation : scénariser plusieurs hypothèses de prix de MPR et de coûts énergétiques.
Objectif : automatiser le tri et réduire les pertes matière.
Impact : élevé
Horizon : moyen
Complexité : L
KPI : taux de rendement matériel, OEE, CAPEX déployé
Objectif : renforcer la visibilité des flux et la conformité.
Impact : moyen
Horizon : court
Complexité : M
KPI : nombre de partenaires connectés, taux de fiabilité des données.
Objectif : intégrer de nouveaux segments (batteries, plastiques complexes).
Impact : élevé
Horizon : long
Complexité : L
KPI : part des revenus non historiques, marge additionnelle.
Objectif : réduire les coûts d’énergie et carbone.
Impact : moyen
Horizon : moyen
Complexité : M
KPI : consommation kWh/t, coût énergie/CA, empreinte carbone.
Objectif : fidéliser les équipes et diffuser la culture de performance.
Impact : élevé
Horizon : court
Complexité : S
KPI : turnover, taux de satisfaction des employés.
À horizon 2026–2030, le recyclage s’impose comme un pilier de la compétitivité industrielle et de la souveraineté matérielle. La valeur se déplacera vers les opérateurs capables d’unir technologie, efficacité et traçabilité. Pour le repreneur, la clé sera de maîtriser les risques réglementaires, moderniser rapidement les installations et créer un modèle industriel robuste combinant performance économique et durabilité.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.