
Le secteur de la gérance locative regroupe les acteurs qui assurent la gestion opérationnelle des biens immobiliers pour le compte de bailleurs. En 2024, les leaders français (Foncia, Citya, Nexity avant cession, L’Adresse) géraient plusieurs centaines de milliers de lots. La taille du marché est estimée à plusieurs centaines de millions d’euros de chiffre d’affaires pour les grands acteurs, avec une croissance moyenne autour de 2–3 % par an {"precision":"estimation"}. La concentration est moyenne à élevée, dominée par des groupes nationaux et une multitude d’agences indépendantes.
Les barrières à l’entrée reposent sur la densité du réseau local, la conformité réglementaire et la performance opérationnelle (systèmes IT, gestion des flux, reporting). L’attractivité du secteur est réelle pour un repreneur : récurrence des revenus, portefeuille client fidélisé, opportunités de digitalisation. Mais la pression réglementaire (DPE, encadrement des loyers) et la baisse des marges sur certains segments imposent rigueur et transformation.
Les entreprises mises en vente sont souvent des agences intégrées ou des prestataires régionaux gérant entre 500 et 8 000 lots, avec des dirigeants proches de la retraite ou cherchant à rationaliser leur activité. Les signaux positifs incluent : taux de vacance bas, taux d’impayés inférieur à 3 %, croissance du portefeuille, outils digitaux modernes. Les signaux faibles : dépendance à quelques bailleurs, contrats peu verrouillés, absence de relais managérial. Les motifs de cession varient entre départ du dirigeant et volonté de désendettement. Pour la valorisation, les multiples typiques se situent entre 5 et 8x l’EBITDA {"precision":"estimation"} selon la qualité du portefeuille et les synergies identifiées.
La due diligence doit couvrir les portefeuilles gérés (lots actifs, taux de rotation), les outils de gestion, la conformité réglementaire et les risques contractuels. Une attention particulière doit être portée à la fiabilité des flux financiers (loyers encaissés vs reversés), au traitement des dépôts de garantie et aux obligations fiscales. L’audit RH est essentiel pour évaluer la stabilité des équipes.
Les reprises s’opèrent typiquement via un LBO à effet modéré ou une structuration en crédit vendeur mixé à un apport en fonds propres. Les dispositifs publics (Bpifrance, Plan Transmission) peuvent compléter le financement. Les earn-outs alignent les intérêts du cédant sur la performance post-reprise. Le ratio dette/EBE cible ne devrait pas excéder 3,5x {"precision":"estimation"}. Temps moyen de réalisation d’un rachat complet : 6 à 9 mois.
La négociation doit porter sur la garantie de passif (risques clients, contentieux locatifs), la période d’accompagnement du cédant et la sécurisation des contrats bailleur. Un closing soigné implique la portabilité des outils de gestion et des mandats. Attention au risque de départ des gestionnaires-clés post-rachat : prévoir des clauses d’intéressement.
Stabiliser l’activité, rassurer les bailleurs, maintenir la trésorerie nette positive et éviter le turn-over interne. Lancer un diagnostic flash des outils IT et de la satisfaction client.
Perte de mandats, difficultés d’intégration culturelle, inadaptation des processus, résistance aux changements digitaux.
Les relais de croissance reposent sur cinq axes : (1) digitalisation des processus, (2) expansion géographique régionale, (3) montée en gamme des services (assurance, fiscalité, rénovation énergétique), (4) développement B2B (bailleurs institutionnels), (5) croissance externe par rachat de portefeuilles complémentaires. À horizon 3 à 5 ans, ces leviers peuvent générer une hausse du chiffre d’affaires de +20 à +35 % {"precision":"estimation"}.
Généralisation de l’IA de gestion des flux locatifs, dématérialisation totale des processus, automatisation du suivi locataire et de la conformité énergétique. Probabilité : élevée. Impact : positif.
Stabilité réglementaire européenne, tension sur les marchés énergétiques et politiques de relocalisation du logement. Probabilité : moyenne. Impact : neutre à légèrement positif grâce à la valeur ajoutée locale.
Vieillissement des propriétaires, montée des exigences environnementales, besoin d’accompagnement digital des bailleurs particuliers. Probabilité : élevée. Impact : positif sur la demande de gestion locative professionnelle.
Probabilité : élevée | Impact : élevé | Mitigation : recrutement d’un juriste interne et veille ALUR–ELAN active.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé | Mitigation : diversification du portefeuille et offres packagées pour nouveaux clients.
Probabilité : élevée | Impact : moyen | Mitigation : plan de migration ERP et automatisation progressive.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé | Mitigation : conserver un ratio dette/EBE inférieur à 3,5.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé | Mitigation : maintenir le management clé et instaurer un plan d’incentive sur 18 mois.
Impact : élevé | Horizon : court | Complexité : M | KPI : taux de dossiers traités sans intervention manuelle, satisfaction client.
Impact : moyen | Horizon : moyen | Complexité : L | KPI : part des revenus annexes (% CA total).
Impact : élevé | Horizon : moyen | Complexité : M | KPI : évolution du nombre de lots gérés (+20 % à 2 ans).
Impact : moyen | Horizon : court | Complexité : M | KPI : taux de turn-over équipes < 10 %.
Impact : élevé | Horizon : long | Complexité : L | KPI : résultats EBITA après intégration, coûts d’acquisition par lot.
À horizon 2026–2030, la gérance locative restera un pilier du marché immobilier français, mais sa valeur se déplacera vers les opérateurs capables de conjuguer proximité, efficacité et digitalisation. Un repreneur doit anticiper la transformation réglementaire, bâtir une plateforme technologique performante et sécuriser la rétention client. La création de valeur viendra d’un effet d’échelle mesuré, d’une montée en gamme des services et d’une gestion rigoureuse du capital humain et technologique.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.