
Pour beaucoup de dirigeants de PME ou d’ETI, la gouvernance rime souvent avec formalité ou contrainte administrative. Pourtant, l’installation d’un board (comité stratégique ou d’advisors, temporaire ou permanent) peut devenir un puissant levier de création de valeur, d’accélération de la transformation et de sécurisation des grandes étapes de vie de l’entreprise (croissance, levée de fonds, transmission, cession). Un board ne doit pas être un symbole, mais un instrument opérationnel, évolutif, capable d’apporter un regard neuf et d’aider à la prise de recul.
Avant toute composition, clarifiez vos attentes : pourquoi voulez-vous créer un board ? Besoin de sortie de l’isolement, sécurisation de décisions clés, ouverture de l’entreprise, accélération de la croissance, anticipation d’une cession ? Les besoins évoluent selon les phases de vie de l’entreprise : la gouvernance idéale n’est pas la même en croissance rapide, lors d’une reprise ou à la veille d’une cession.
Erreur fréquente : Composer un board « gadget » avec uniquement des proches ou des figures décoratives. Pensez utilité, pas cosmétique.
Un board efficace repose sur la diversité des profils et une indépendance de jugement. Recherchez des membres extérieurs ayant une expérience complémentaire à vos dirigeants proches. Privilégiez :
Pensez à la rotation ou aux boards temporaires (advisory boards de mission) pour s’adapter aux moments clés. Impliquez les membres dans la co-écriture des règles : chartes, engagements, confidentialité, modalités de feedback.
Erreur fréquente : choisir uniquement sur notoriété. Un profil très capé sans réelle disponibilité ou compréhension des enjeux réels n’apportera rien.
Signaux faibles négatifs : baisse d’assiduité, discussions trop formelles, sujets sensibles systématiquement écartés, membres silencieux ou trop consensuels.
La question de la confidentialité et des conflits d’intérêts est au cœur de l’efficacité d’un board. Posez la charte dès le départ : non-divulgation, gestion des liens capitalistiques, règles en cas de désaccord éthique ou situation à risque.
À l’inverse, certaines entreprises craignent tellement le risque qu’elles choisissent l’inaction : mieux vaut clarifier et encadrer plutôt que s’immobiliser.
Penser l’après-board est crucial : un bon board prépare sa propre transmission ou son adaptation, notamment dans les phases de cession ou de transformation profonde.
Professionnaliser la gouvernance par la création d’un board n’est ni un effet de mode, ni une contrainte formelle pour PME ou ETI. C'est un levier concret pour solidifier la stratégie, sécuriser la transformation et maximiser la valeur, tant humaine que financière. Les dirigeants gagnent à investir ce temps pour sortir de l’isolement, anticiper les risques et doter leur entreprise d’atouts qui séduisent investisseurs comme repreneurs. Réfléchissez dès maintenant : votre gouvernance fait-elle de la figuration ou crée-t-elle réellement de la valeur ?
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