
Le marché mondial des centres de remise en forme pèse plus de 100 milliards de dollars en 2024 avec un CAGR estimé entre 3 et 4 % selon l'IHRSA et EuropeActive/Deloitte. L’Europe, avec un chiffre d’affaires d’environ 36 milliards d’euros et 71,6 millions de membres en 2024, constitue le second pôle mondial après l’Amérique du Nord. Cette croissance s’explique par le rebond post‑pandémie, la digitalisation accélérée, la montée des modèles low‑cost et premium, et l’hybridation des offres physiques et digitales.
Le secteur reste marqué par des disparités régionales, une consolidation accrue (Basic‑Fit, RSG Group, PureGym) et une forte sensibilité aux coûts énergétiques, salariaux et immobiliers. La concentration augmente dans les marchés matures, tandis que l’Asie‑Pacifique affiche les plus forts taux de croissance, tirée par les studios boutique et les plateformes numériques.
Le secteur des centres de remise en forme se trouve dans une phase de repositionnement stratégique autour des modèles hybrides, combinant expérience physique et numérique. Les acteurs à fort effet d’échelle et à maîtrise digitale verront leur valeur croître via des revenus récurrents et des synergies cross‑canal.
Expansion multi‑canal (physique‑digital), partenariats santé, et croissance par acquisition dans les marchés européens émergents.
L’adoption de l’IA générative, des capteurs intelligents et des plateformes de coaching prédictif transforme la personnalisation de l’expérience membre. Probabilité : élevée. Impact : positif. Gagnants : opérateurs digitaux et réseaux intégrés. Perdants : clubs indépendants traditionnels dépourvus d’offre numérique.
L’instabilité énergétique et les tensions commerciales peuvent accroître les coûts structurels (électricité, chaîne d’approvisionnement équipements). Probabilité : moyenne. Impact : négatif. Déclencheurs : prix du gaz, tensions régionales, ralentissement économique zone euro.
Convergence santé‑bien‑être : programmes de prévention, santé mentale et bien‑être d’entreprise. Probabilité : élevée. Impact : positif. Dynamiques : vieillissement de la population, post‑pandémie, télésanté.
Les signaux indiquent une consolidation forte autour de 2025–2028. Déclencheurs : fatigue capitalistique des indépendants, quête de masse critique, fin des loyers subventionnés. Les acteurs majeurs (Basic‑Fit, PureGym, RSG) poursuivront leurs acquisitions sur les marchés secondaires d’Europe du Sud. Les cibles privilégiées : chaînes régionales de 10 à 50 clubs, studios profitables à forte récurrence.
Probabilité : élevée, Impact : élevé. Mitigation : automatisation, tarification dynamique, fournisseurs alternatifs.
Probabilité : moyenne, Impact : moyen. Mitigation : formation interne, digitalisation du contrôle d’accès.
Probabilité : élevée, Impact : élevé. Mitigation : différenciation par le service et la communauté.
Probabilité : moyenne, Impact : élevé. Mitigation : certification ISO/CE, hébergement européen.
Probabilité : moyenne, Impact : négatif. Mitigation : intégration IA plutôt que confrontation.
Objectif : transformer l’offre en plateforme hybride. Impact : élevé. Horizon : court. Complexité : L. KPI : taux d’usage digital, rétention client.
Objectif : réduire coûts fixes et améliorer la conformité. Impact : élevé. Horizon : moyen. Complexité : M. KPI : kWh/adhérent, score ESG.
Objectif : exploiter les données membres pour le pilotage commercial. Impact : moyen. Horizon : court. Complexité : M. KPI : LTV, NPS.
Objectif : développer les revenus B2B. Impact : moyen. Horizon : moyen. Complexité : M. KPI : part du B2B dans le CA.
Objectif : atteindre masse critique régionale. Impact : élevé. Horizon : long. Complexité : L. KPI : taille du réseau, EBITDA moyen par site.
À horizon 2026–2030, la valeur du secteur se déplacera progressivement vers des modèles data‑driven et hybrides. Les acteurs capables de connecter expérience physique et numérique, tout en maîtrisant énergie et coûts salariaux, domineront la chaîne de valeur. Les investisseurs doivent anticiper une consolidation accélérée et un resserrement des marges, contrebalancés par une forte fidélité client et une demande durable autour du bien‑être. Pour les dirigeants, l’enjeu sera de professionnaliser la gouvernance, digitaliser l’expérience membre et bâtir des portefeuilles multi‑formats adapté à la rentabilité durable.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.