
Les indicateurs financiers ne servent pas seulement à décrire la performance passée de votre entreprise. En phase de cession, ils deviennent des outils de négociation : ils structurent la perception du risque, conditionnent le multiple d’EBITDA et influencent directement la capacité des acquéreurs à financer l’opération. Dans un marché où les multiples se sont contractés depuis 2023, les dirigeants doivent présenter des données fiables, cohérentes et orientées “valeur”.
Pour les acquéreurs, le chiffre d’affaires n’est plus un volume : c’est un indicateur de prédictibilité. Plus la part récurrente est forte, plus la valorisation peut être défendue.
Dans les secteurs logiciels ou services, une rétention élevée peut justifier un multiple supérieur à la médiane du marché.
Les marges sont interprétées comme un proxy de maîtrise opérationnelle. Elles influencent directement la fourchette de valorisation.
Une marge volatile entraîne des ajustements de prix en due diligence. À l’inverse, une trajectoire stable rassure les prêteurs et permet un levier supérieur.
Dans un marché où les conditions de financement se durcissent, la capacité de l’entreprise à générer du cash devient déterminante.
Une variation temporaire du cash-flow peut suffire à provoquer le retrait d’une LOI.
La concentration du chiffre d’affaires figure parmi les premiers points de friction lors des négociations.
Une dépendance trop forte entraîne une décote immédiate ou une structuration de prix conditionnelle (earn-out).
Les acquéreurs évaluent non seulement la performance passée mais surtout la traction future.
Les secteurs logiciels, industrie et santé sont régulièrement valorisés au-dessus de la médiane lorsqu’ils démontrent une croissance prévisible.
Le niveau de dette acceptable dépend de la résilience des cash‑flows.
Les secteurs à forte récurrence acceptent des leviers plus élevés, comme observé dans l’industrie et la santé fin 2023.
Les actifs intangibles deviennent un différenciateur majeur dans le calcul du prix.
Une valorisation précise augmente la capacité à défendre un prix cible.
Les acquéreurs intègrent désormais des critères organisationnels, opérationnels et humains.
Ces éléments peuvent justifier une prime dans des secteurs où la rétention des talents est critique.
La qualité du dossier conditionne la rapidité de l’opération et la confiance des acheteurs.
Les entreprises “prêtes à la vente” obtiennent systématiquement des multiples supérieurs.
Dans un marché plus sélectif, la valorisation dépend moins du chiffre d’affaires que de la qualité des revenus, de la stabilité des marges, de la maîtrise du cash-flow et de la solidité organisationnelle. Les dirigeants qui préparent leur entreprise en amont, structurent leurs indicateurs et réduisent les points de risque disposent d’un avantage décisif pour défendre un multiple élevé.
Depuis 2023, la hausse durable des taux et le durcissement des conditions de financement ont entraîné une baisse des multiples, tombés à 9,5x l’EBITDA début 2025 contre 9,8 fin 2024. Les acquéreurs privilégient désormais les entreprises présentant une forte récurrence, une rentabilité stable et un cash-flow prévisible. Les processus de cession se sont allongés et exigent des dossiers beaucoup plus structurés. Ces évolutions renforcent l’importance d’anticiper la cession 12 à 24 mois à l’avance.
Vos revenus sont-ils suffisamment récurrents et diversifiés pour rassurer un acquéreur sur la stabilité future ?
Votre cash-flow est-il maîtrisé au point de supporter un financement bancaire ou un LBO sans risque excessif ?
Votre portefeuille clients présente-t-il des dépendances qui pourraient entraîner une décote automatique ?
Votre dossier financier est-il assez structuré pour passer une due diligence sans ajustement de prix ?

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.