
Le secteur du traitement des déchets est une composante essentielle de la transition écologique, englobant la collecte, le tri, le recyclage, la valorisation énergétique et l’élimination. Il représente en 2024 environ 1 424 milliards USD de revenus mondiaux, avec une croissance annuelle projetée entre 5 et 6 % jusqu’en 2033 (Grand View Research).
La croissance des déchets municipaux et industriels, combinée aux exigences réglementaires européennes – circularité, recyclabilité, neutralité carbone – alimente un cycle d’investissements majeurs dans le tri avancé et la valorisation énergétique. En Europe, le taux moyen de recyclage municipal atteignait 48 % en 2023 (Eurostat).
La structure concurrentielle est à la fois consolidée au sommet et fragmentée à la base (collecte municipale, traitement local). Les marges varient selon la spécialisation : élevées dans la valorisation énergétique et la production de biométhane, moyennes dans le recyclage mécanique, plus faibles dans les services municipaux subventionnés.
Le passage à l’économie circulaire et l’intégration du numérique dans le traitement des déchets créent une nouvelle chaîne de valeur orientée vers les matériaux secondaires et l’énergie renouvelable. La rentabilité dépendra de la capacité des acteurs à déployer des technologies IA/tri automatisé, à diversifier leurs revenus via la valorisation et à s’intégrer verticalement.
Probabilité : élevée | Impact : positif.
Les technologies de tri intelligent, de recyclage chimique ou de pyrolyse avancée (TOMRA, Shell) automatisent la séparation des matériaux et renforcent la traçabilité. Les gagnants seront les acteurs intégrant IA et automatisation dans leurs processus (Veolia, TOMRA), tandis que les perdants seront les opérateurs traditionnels à forte intensité de main-d’œuvre.
Probabilité : moyenne | Impact : neutre à négatif.
Les tensions commerciales ou les coûts de l’énergie influencent les chaînes d’approvisionnement des technologies de recyclage et les marchés des matières premières. Déclencheurs : guerre énergétique, tarifs carbone, fluctuations du prix du gaz.
Effet potentiel : hausse des coûts d’investissement, ralentissement des fusions transfrontalières.
Probabilité : élevée | Impact : positif.
Les attentes des consommateurs et des institutions envers la durabilité et la circularité renforcent les volumes de collecte sélective et augmentent la demande de matières recyclées. Dynamiques : ESG, transparence, consigne, responsabilité élargie des producteurs.
Le mouvement de fusion-acquisition, illustré par Veolia–Suez et Renewi–Biffa, indique une probable poursuite de la consolidation européenne. Les déclencheurs : financements verts, pression réglementaire, hausse des coûts fixes. Les acteurs à la manœuvre seront les grands groupes intégrés et les fonds d’infrastructure. Cibles : sociétés locales de collecte, acteurs du recyclage des plastiques et infrastructures biogaz.
Probabilité : élevée | Impact : moyen.
Complexification des normes et obligations européennes; mitigation par un suivi juridique et des investissements ESG intégrés.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé.
Hausse des coûts de maintenance et d’énergie; mitigation par la consolidation et la mutualisation des infrastructures.
Probabilité : élevée | Impact : moyen.
Pénurie d’ingénieurs et techniciens; mitigation via formation et robotisation.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé.
Prix du gaz/énergie influençant la compétitivité des solutions WtE; mitigation par diversification énergétique.
Probabilité : moyenne | Impact : positif.
Accroissement productivité et qualité du tri, à condition de standardisation des outils IA et d’interopérabilité des données.
Objectif : automatiser le tri et digitaliser la chaîne logistique.
Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : court.
KPI : taux de tri automatisé, part des flux traçables, OPEX par tonne traitée.
Objectif : accroître la part du WtE et du biogaz.
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : moyen.
KPI : MW produits, CO₂ évité, ROI projet.
Objectif : acquérir ou fusionner des acteurs régionaux pour densifier les actifs.
Impact : moyen | Complexité : L | Horizon : moyen.
KPI : part de marché, EBITDA consolidé, synergies réalisées.
Objectif : pallier la pénurie de talents via formation, automatisation et organisation apprenante.
Impact : moyen | Complexité : M | Horizon : long.
KPI : taux de rotation, coût de formation, proportion de postes automatisés.
Objectif : intégrer la durabilité et les KPI ESG dans la gouvernance.
Impact : élevé | Complexité : S | Horizon : court.
KPI : score ESG, conformité EPR, taux de matières recyclées.
D’ici 2026–2030, le traitement des déchets deviendra un segment central de la transition circulaire mondiale. La valeur se déplacera vers les acteurs capables de maîtriser la chaîne technologique (IA, tri automatisé, WtE), d’intégrer énergie et recyclage, et de construire des infrastructures interconnectées à faible émission. Les dirigeants et investisseurs devront anticiper des cycles de consolidation rapide, des réglementations plus strictes, et des modèles économiques davantage fondés sur la donnée et la performance environnementale.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.