
Le secteur des agences événementielles combine création, production et gestion d'événements sur mesure pour des clients publics et privés. En 2024, la taille du marché mondial de la gestion d'événements dépassait 1 160 milliards USD avec une croissance CAGR estimée à 6,7 % sur 2025–2033 {"precision":"estimation"}. L'Europe reste le marché le plus mature, la France figurant parmi les leaders européens grâce à des acteurs comme GL events et MCI Group. Le secteur est cyclique, fortement corrélé à la conjoncture et aux grands événements (Jeux Olympiques, salons internationaux), mais il connaît une transformation portée par la digitalisation, la durabilité et l'analyse de données.
Le marché demeure fragmenté au niveau des TPE/PME mais en phase de consolidation : les grands acteurs intègrent verticalement production, logistique et contenus digitaux. Pour un repreneur, l’attractivité est élevée mais les barrières à l’entrée (capital humain, trésorerie, réputation, réseau) sont fortes. Le timing est favorable pour des repreneurs ciblant des agences disposant d’un portefeuille client récurrent et d’un fort savoir-faire technique.
Les entreprises mises en vente appartiennent principalement au middle market, générant de quelques millions à plusieurs centaines de millions d’euros de chiffre d’affaires, avec une rentabilité opérationnelle moyenne autour de 8–12 % {"precision":"estimation"}. Les motifs de cession les plus fréquents : départ à la retraite, fatigue dirigeante, succession, consolidation stratégique. Les signes positifs incluent un portefeuille client récurrent, une base régionale solide, et une capacité de production intégrée. Les signaux faibles à surveiller concernent la dépendance à un client clé, la faiblesse de trésorerie ou un sous-investissement digital.
Le profil du cédant est souvent un dirigeant expérimenté avec une culture forte du projet, parfois réticent à la transmission. Cela implique de soigner la transition humaine et la réassurance des équipes et clients dans la valorisation et la négociation.
La due diligence doit porter sur : contrats clients (durée, indexation, dépendance), fournisseurs stratégiques, risques ESG, dettes hors bilan, actifs immatériels (droits, data, marque). Évaluer la trésorerie, le cycle de facturation et le besoin en fonds de roulement est critique pour éviter un déficit post-closing.
Les montages usuels dans le secteur : LBO à effet de levier modéré (multiple d’EBITDA 5–8x {"precision":"estimation"}), crédit vendeur (15–20 % du prix), earn-out indexé sur la rétention client/CA, et accompagnement public (Bpifrance – Prêt Transmission, prêt Croissance Transmission). L’endettement doit rester prudent compte tenu du caractère saisonnier du cash-flow.
Les délais moyens entre LOI et closing sont de 6 à 9 mois. Les pièges classiques : sous-évaluation du besoin de cash, clauses d’ajustement de prix mal encadrées, manque de plan d’intégration anticipé. Le repreneur doit préparer son plan 100 jours avant signature pour éviter une perte de contrôle post-acquisition.
Perte de clients majeurs, départs de talents, confusion de gouvernance, tension de trésorerie.
Les relais de croissance à 3–5 ans sont multiples :
Le succès dépend d’un bon équilibre entre innovation, financement et maintien de la culture projet.
IA, automatisation et hybridation des événements : généralisation des outils IA pour optimiser le planning, la personnalisation des expériences et le suivi du ROI. Probabilité : élevée; Impact : positif. Les acteurs intégrant ces outils seront les plus performants.
Les tensions économiques et les cycles budgétaires des grands donneurs d’ordre peuvent ralentir les investissements en communication. Probabilité : moyenne; Impact : négatif. Toutefois, le mouvement de relocalisation des événements en Europe crée des opportunités de production locale.
Les attentes en matière d’expérience responsable et la montée de la génération de dirigeants orientée ESG renforcent la valeur ajoutée des agences intégrant des démarches durables. Probabilité : élevée; Impact : positif.
Probabilité : élevée | Impact : élevé. Mitigation : diversifier la clientèle, établir des contrats de long terme et créer un fonds de roulement couvrant 3 mois d’activité.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé. Mitigation : automatisation, négociation fournisseurs, tarification fondée sur la valeur.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé. Mitigation : levier financier limité, refinancement post-intégration.
Probabilité : élevée | Impact : moyen. Mitigation : plan de communication interne, maintien du leadership du fondateur pendant 6–12 mois.
Objectif : automatiser la gestion et le suivi ROI des événements. Impact attendu : élevé. Horizon : court. Complexité : M. KPI : taux d’automatisation, temps de production réduit.
Objectif : clarifier la prise de décision post‑reprise. Impact attendu : moyen. Horizon : court. Complexité : S. KPI : taux de décision validé, satisfaction des équipes.
Objectif : réduire la dépendance et augmenter la résilience. Impact attendu : élevé. Horizon : moyen. Complexité : M. KPI : part CA top‑3 clients, nouveaux contrats signés.
Objectif : capter les appels d’offres publics. Impact attendu : élevé. Horizon : moyen. Complexité : L. KPI : ratio projets éco-certifiés, gain de contrats ESG.
Objectif : créer une plateforme multi‑métier. Impact attendu : élevé. Horizon : long. Complexité : L. KPI : nombre d’acquisitions, synergies EBITDA réalisées.
À horizon 2028–2030, les agences événementielles françaises et européennes évolueront vers des modèles intégrés alliant technologie, durabilité et mesure de performance. La valeur se déplacera vers les acteurs capables d’offrir des expériences omnicanales et data‑driven. Un repreneur avisé devra anticiper cette convergence et structurer son organisation en plateforme agile, centrée à la fois sur la maîtrise opérationnelle et la stratégie client‑ROI.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.