
Le marché mondial du recyclage et de la gestion des déchets représente environ 1 424 milliards de dollars en 2024, avec une croissance annuelle moyenne estimée à 5–6 % jusqu’en 2033. La dynamique est tirée par la réglementation européenne sur la circularité et les investissements dans les infrastructures de tri et de valorisation. L’Europe affiche une part de marché importante grâce à sa réglementation ambitieuse (ex. objectifs 2030 de recyclage des emballages à 70 %).
Le secteur reste modérément concentré : leaders globaux (Veolia, Waste Management, Republic Services) et acteurs spécialisés par flux (textiles, plastiques, e‑déchets). Les fusions récentes (Veolia–Suez) illustrent une logique d’intégration verticale et la recherche de synergies pour supporter les coûts élevés de modernisation. En Europe, la consolidation s’accélère sous l’effet des contraintes réglementaires et du besoin de masse critique financière et technologique.
L’essor des technologies de tri basées sur l’IA et du recyclage chimique transforme les chaînes de valeur. Ces innovations permettent d’améliorer la qualité des flux mais exigent de lourds investissements (usines de tri robotisées, procédés de dépolymérisation). Le marché entre dans une phase de maturité technologique conditionnée par le financement public‑privé.
Le recyclage devient un secteur stratégique de l’économie circulaire, soutenu par l’État et les grandes entreprises. Le déplacement de valeur se fait vers les acteurs intégrés capables de garantir traçabilité, pureté matière et flexibilité technologique.
Les plus fortes opportunités proviennent de la montée des exigences de contenu recyclé, de la demande en matières secondaires premium, et de la numérisation des flux. L’apparition de centrales de tri autonomes (IA, robotique) ouvre des gains de productivité évalués à +20–30 % selon les pilotes.
Probabilité : élevée – Impact : positif. L’adoption généralisée de l’IA dans le tri crée une forte compétitivité pour les acteurs disposant de plateformes numériques. Les gagnants sont les intégrateurs et start-ups technologiques (AMP Robotics, Greyparrot) ; les perdants, les opérateurs manuels à faible automatisation.
Probabilité : moyenne – Impact : négatif. Les tensions commerciales ou restrictions sur les flux internationaux (déchets plastiques vers pays non OCDE) peuvent peser sur la rentabilité. Les gagnants seraient les acteurs européens capables d’internaliser les capacités de traitement ; les perdants, les exportateurs nets de déchets.
Probabilité : élevée – Impact : positif. La hausse de la sensibilisation environnementale et des politiques publiques pro-circularité (obligations de recyclabilité, EPR textile, e‑déchets) stimule la demande. Les dynamiques clés : consommation responsable, pression ESG, montée des labels traçabilité. Gagnants : acteurs certifiés, recyclage premium ; perdants : filières peu transparentes.
La consolidation repose sur la recherche d’échelle et de capitaux. Hypothèse centrale : extension des grandes plateformes multi‑flux. Déclencheurs : réglementation européenne renforcée, besoin de CAPEX élevés, pression sur marges. Acteurs moteurs : Veolia, WM, FCC, Iren, Paprec. Cibles : opérateurs régionaux de tri, entreprises IA appliquées au recyclage.
Probabilité : élevée | Impact : élevé | Mitigation : diversifier les contrats et mise en place de clauses d’indexation.
Probabilité : moyenne | Impact : moyen | Mitigation : compliance proactive et certification ESG renforcée.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé | Mitigation : intégration d’énergies renouvelables et contrats PPA longue durée.
Probabilité : élevée | Impact : moyen | Mitigation : formation interne et partenariats académiques.
Probabilité : moyenne | Impact : moyen | Mitigation : adoption de standards ouverts et diversification technologique.
Objectif : augmenter le rendement de tri de 25 %. Impact : élevé / Complexité : L / Horizon : 3 ans / KPI : productivité ligne, coût opérationnel par tonne.
Objectif : certification de chaîne circulaire complète. Impact : élevé / Complexité : M / Horizon : 2 ans / KPI : part de flux tracés, conformité audit.
Objectif : couvrir 3 nouveaux segments d’ici 2028. Impact : moyen / Complexité : M / Horizon : long / KPI : nouveaux revenus, marge par flux.
Objectif : renforcer attractivité investisseurs. Impact : élevé / Complexité : S / Horizon : court / KPI : notation extra-financière, émissions évitées.
Objectif : identifier 5 cibles M&A potentielles. Impact : élevé / Complexité : M / Horizon : moyen / KPI : création de valeur post-intégration, ROI M&A.
À horizon 2026–2031, le recyclage s’impose comme un pilier industriel et stratégique de la transition circulaire. La valeur se déplacera vers les acteurs intégrés, capables d’allier collecte, traitement, technologie et reporting ESG certifié. L’automatisation et l’IA amélioreront la rentabilité, tandis que la consolidation favorisera les entreprises disposant d’une taille critique et d’une gouvernance forte. Pour les dirigeants, la priorité est claire : investir dans la performance technologique et la traçabilité tout en préparant la croissance externe pour capitaliser sur le mouvement de re‑régionalisation et les nouvelles normes européennes.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.