C'est Quoi Une Bonne Stratégie de Cession d’Entreprise ? Maximisez Votre Succès

C'est Quoi Une Bonne Stratégie de Cession d’Entreprise ? Maximisez Votre Succès
May 4, 2025

Construire une stratégie de cession solide n’est plus une option : dans un marché exigeant, c’est la seule manière de maximiser la valeur et de sécuriser l’exécution du deal. Une bonne stratégie de cession repose sur des choix structurants : quel type d’acheteur cibler, quand lancer le processus, comment fiabiliser la performance et réduire les risques perçus par les acquéreurs.

Les dirigeants de PME et ETI doivent aujourd’hui composer avec des acquéreurs plus sélectifs, des multiples sous pression et des due diligences renforcées. Cela impose une préparation plus professionnelle, centrée sur la qualité de l’EBITDA, la gouvernance, la documentation et la réduction des dépendances critiques.

Établir les fondations : objectifs, timing et profil d’acheteur

La stratégie commence par trois décisions majeures. Définir vos objectifs (valorisation, transmission, sortie totale ou partielle) permet d’aligner les étapes clés du processus. Choisir le bon timing est essentiel, car la contraction des multiples et la prudence des acheteurs rendent les fenêtres de marché plus étroites. Enfin, le choix du profil d’acquéreur — industriel, fonds, manager repreneur — détermine le type d’informations à préparer, les exigences de gouvernance et les conditions futures.

Valorisation et travail sur l’EBITDA normalisé

La valeur dépend autant du niveau de performance que de sa qualité. Dans un marché où près d’un quart des transactions se négocient sous 7x l’EBITDA, les dirigeants doivent fiabiliser leur EBITDA normalisé : retraiter les dépenses non récurrentes, documenter la marge, clarifier les coûts de structure. Les acquéreurs attendent une justification détaillée et prudente. Une valorisation crédible repose donc sur un reporting solide, régulier et explicite.

Préparer l’entreprise : gouvernance, dépendances et data-room

Les deal-breakers les plus fréquents sont liés à la dépendance au dirigeant, à quelques clients ou à des risques juridiques mal documentés. Une préparation sérieuse commence un à deux ans avant l’ouverture du processus. Elle inclut une data-room structurée : contrats mis à jour, documentation RH complète, analyses de trésorerie, conformité réglementaire. Plus la documentation est claire, plus les délais se réduisent et plus la négociation est stable.

Maximiser l’attractivité : narration stratégique et dossier de vente

Un bon dossier de présentation ne se contente pas de chiffres. Il met en scène un récit clair : positionnement marché, dynamique commerciale, moteurs de croissance, résilience. Dans un contexte de baisse des volumes européens et d’exigences renforcées, les repreneurs veulent comprendre la logique du modèle et la visibilité future. Le pitch doit être concis, structuré et orienté valeur.

Négociation : scénarios, risques et arbitrages

La négociation ne se prépare pas lorsque les premières offres arrivent, mais en amont, en identifiant les scénarios possibles : prix vs garanties, closing rapide vs earn-out, portée des garanties d’actif et de passif. Les conditions de financement plus strictes imposent également d’anticiper les exigences bancaires et les impacts sur la structure du deal. Une négociation maîtrisée repose sur une analyse claire des risques, des dépendances et des éléments sensibles révélés en due diligence.

Sécuriser la transition : autonomie de l’organisation et rôle du dirigeant

Les acquéreurs recherchent des entreprises capables de fonctionner sans leur dirigeant. Formalisation des processus, responsabilisation du management, indicateurs de pilotage : chaque élément qui renforce l’autonomie organisationnelle augmente la valeur perçue. La transition post-cession doit être définie dès la phase stratégique.

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À retenir :

Construire une stratégie de cession n’est plus une démarche théorique : c’est un travail structurant qui conditionne directement la valeur finale et la réussite du deal. Les dirigeants qui anticipent, normalisent leur performance, sécurisent la gouvernance et préparent une documentation impeccable sont ceux qui continuent à obtenir les meilleures conditions, même dans un marché exigeant. La préparation n’est pas un coût : c’est un multiplicateur de valeur.

Remarques :

Le marché 2023–2025 connaît une baisse du nombre de transactions en Europe, une pression sur les multiples et une exigence accrue des acquéreurs. Les repreneurs demandent désormais une gouvernance plus solide, un EBITDA normalisé prudent et une documentation exhaustive. Ces évolutions renforcent la nécessité d’une préparation structurée : data-room cohérente, réduction des dépendances, fiabilisation des chiffres et anticipation des risques juridiques. Dans ce contexte, seules les entreprises préparées tirent parti des valorisations encore élevées dans certains secteurs ou auprès d’acquéreurs transatlantiques.

En pratique, demandez-vous :  

Question 1 : Quel type d’acquéreur maximise réellement ma valeur ?

Chaque profil a une logique différente : un fonds valorise la croissance et le cash-flow, un industriel valorise les synergies. Le choix modifie prix, conditions et durée du processus.

Question 2 : Mon EBITDA est-il prêt à passer une due diligence exigeante ?

Un EBITDA mal documenté fait baisser la valeur ou rallonge les négociations. La qualité du retraitement révèle la maturité financière de l’entreprise.

Question 3 : Quels sont mes risques deal-breakers et comment les réduire ?

Dépendance au dirigeant, contrats incomplets, litiges : identifier et corriger ces points avant l’ouverture du processus sécurise le deal.

Question 4 : Quelle histoire stratégique vais-je raconter au marché ?

Un récit clair renforce la crédibilité du dossier et oriente la perception de valeur des acquéreurs.

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François Joseph Viallon
François
Viallon
Partner Stratégie

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.

Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.

Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.

François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.

François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

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